25 mars 2012

Quelques réflexions au débotté

Le conseil municipal de Louviers examinera, demain, un projet de chaufferie au bois permettant d'assurer le chauffage et l'alimentation en eau sanitaire de divers équipements publics et de logements. Il ne fait pas de doute que la réalisation, par la CASE, d'un centre nautique sur le terrain dit Soprema (près du canal) a été l'élément déclencheur de ce projet expérimenté ailleurs avec un certain succès.
La délibération proposée, demain, au conseil municipal invite l'assemblée à adopter le principe de cet investissement. S'agissant de développement durable et de filière bois, il faudrait être singulièrement rétrograde pour ne pas y voir un progrès. Mais, car il y a un mais, le programme soulève un certain nombre de questions que ne manqueront pas de poser des élus. En l'état actuel des clients potentiels, il faudra réaliser près de 5 kilomètres de tranchées dans les rues de Louviers et, notamment, dans la rue Saint-Jean. On nous dit qu'un projet EDF de ligne à haute tension devant relier le transformateur d'Heudebouville au plateau de la Haye-Malherbe obligera, de toutes façons, à creuser. Quelle sera la liste des rues visées ? Autre question : la municipalité propose de confier à un concessionnaire privé les investissements et le fonctionnement du réseau. A-t-on étudier sérieusement d'autres solutions telles que la régie publique ? Le début des travaux étant projeté en 2013, le conseil devra examiner un dossier technique et financier encore trop peu précis.

Manuel Valls à Louviers mardi prochain au cinéma Forum pour une réunion publique. Dans le cadre de l'élection présidentielle, François Loncle, député, et Philippe N'Guyen Than, mandataire de François Hollande dans l'Eure, ont invité Manuel Valls, le directeur de la communication du candidat socialiste à animer la campagne. Cette réunion publique, placée sous le signe d'un accord entre le PS et le PRG, permet au maire de Louviers se se refaire une virginité à bon compte lui qui se paie le luxe — sur un tract commun ! — de n'indiquer que sa seule adresse Internet pour suivre la campagne de François Hollande. Lui qui soutenait les Verts aux européennes !
Franchement, eu égard aux états de service de la vedette de la dernière page de Libération, je suggère plutôt aux supporters et amis sincères de François Hollande de consulter les sites suivants : http://www.ps-eure.fr/ ainsi que /http://www.touspourhollande.fr/

« Hollande est un nul et c'est pour ça que je vais gagner ». La modestie et l'humilité ne sont pas le fort de Nicolas Sarkozy. En se confiant ainsi à Philippe Ridet, journaliste au Monde, Nicolas Sarkozy prend un gros risque. Celui de ne pas être cru. François Hollande a sans doute des défauts. D'ailleurs, nous sommes un certain nombre, lors des primaires socialistes, à avoir choisi une autre candidate mais la majorité, au suffrage universel, en a décidé autrement et François Hollande est devenu le candidat de la gauche socialiste.
Au cours de cette campagne, il fait preuve de courage, de persuasion, il est à la hauteur de la tâche, une tâche extrêmement difficile compte tenu de la campagne violente, agressive, anti-personnelle du clan Sarkozy. Mais on connaît son programme, ses 60 propositions, on connaît ses priorités : l'éducation, la justice fiscale, l'état impartial, ce qui n'est pas le cas de Sarkozy. Le candidat sortant UMP avance des pions différents chaque jour, aux prix de fortes contradictions. Il improvise en fonction des événements, des réactions. Un exemple ? Les drames de Toulouse et de Montauban. Le voilà qui nous pond des projets de textes de loi dont l'originalité est…d'exister déjà. Toujours l'enfumage !

Edwy Plenel sur le site Médiapart, dans un long article sur l'attitude de Sarkozy pendant et après Toulouse, écrit : « L'affaire Merah, une cascade de loupés et de ratés. Cette fuite en avant, affolée et précipitée, masque mal un immense embarras. Car autant dire tout net ce que, par précaution gestionnaire ou prudence électorale, les responsables politiques n’osent pas dire trop haut alors qu’ils le pensent tout bas : de bout en bout, cette histoire dramatique est un immense fiasco. Un fiasco sans étiquette politique qui met en cause nombre d’administrations, de services, de professions, de métiers – tout ce tissu de responsabilités et de compétences qui, quand elles fonctionnent de façon harmonieuse, font tenir debout la société, la protègent et la sécurisent. Mais un fiasco particulièrement accablant pour celui qui, depuis dix ans et sa nomination en 2002 au ministère de l’intérieur, prétend incarner la sécurité des Français en faisant de la « culture du résultat » son principe cardinal. » 


Angela Merkel n'animera pas de meeting pendant la campagne de Nicolas Sarkozy. Celui-ci a réfléchi, il n'a plus besoin d'elle. Tant mieux parce que elle aussi a réfléchi et commence à se dire que le prochain président pourrait bien être François Hollande. Mme Merkel ne veut pas insulter l'avenir, elle préfère laisser Sarkozy insulter seul François Hollande.

Admirable Borloo, sacré Jean-Louis ! Il vient de constater que Sarkozy amorçait un virage social décisif d'où son ralliement à son panache blanc. Ah, ces centristes de droite, toujours fidèles à eux-mêmes…Morin, Boutin, Borloo, de la même veine et du même acabit. Du virage social, Borloo est bien le seul à en ressentir les effets car les riches ne vont pas devenir pauvres. Tiens, au fait, Sarkozy est à la tête d'un petit capital de 2,7 millions d'euros en assurances-vie. le placement préféré des Français. Durant son mandat, il est devenu plus riche de quelques centaines de milliers d'euros. Ce n'est pas la crise pour tout le monde.





Aucun commentaire: