« Le plus haut possible au soir du 22 avril…»

Manuel Valls et François Loncle sur la scène du Grand Forum (photo JCH)

Avec quatre députés de droite sur cinq, l'Eure n'est pas à l'image du pays. Seule la 4e circonscription, celle de François Loncle, fait exception. La campagne présidentielle en cours est aussi l'occasion d'entamer celle des élections législatives d'où la présence des candidat(e)s PS à la réunion publique organisée à Louviers avec en vedette, Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande.
Devant 250 personnes rassemblées dans la grande salle du Grand Forum, François Loncle a dressé un bilan catastrophique de la politique étrangère du gouvernement et du président sortants. Bilan  catastrophique en matière européenne, bilan humiliant si l'on se réfère aux regards des journalistes et responsables asiatiques, américains (du nord et du sud) et surtout africains. Pour un journal américain, c'est « Nicolas Le Pen », pour un journal allemand c'est du pareil au même. En Europe, Sarkozy est écrasé par le poids de l'Allemagne, en Afrique, il a raté le printemps arabe…sans insister outre-mesure sur les contradictions énormes vis-à-vis de l'Egypte, de la Syrie, de la Libye. François Loncle, membre de la commission des affaires étrangères, conduit à voyager sur tous les continents, est conscient du besoin de changement attendu sur la planète et « pas seulement par les dirigeants de gauche. » La France a besoin d'un capitaine stable, équilibré, serein.
Manuel Valls déroule avec pédagogie le projet de François Hollande. Il considère qu'il est l'homme du moment. C'est-à-dire un homme capable d'affronter la crise, crise financière, crise économique, crise sociétale. Il mesure la responsabilité de la Gauche à l'aube des élections présidentielles et législatives celles qui devraient donner à un président de gauche une majorité capable de mettre en œuvre les réformes utiles et nécessaires. Qu'il s'agisse de fiscalité, de sécurité, de justice, d'éducation, de jeunesse, de santé, de retraite, les propositions de François Hollande sont connues et chiffrées. Elles sont possibles et raisonnables. Elles sont attendues.
Mais rien n'est fait. Les drames de Toulouse et Montauban…d'autres faits divers peuvent faire basculer la campagne. Sarkozy va jouer sur les peurs. Tout sera fait par son clan pour garder le pouvoir. Manuel Valls appelle donc à la mobilisation, au rassemblement « pour que François Hollande soit le plus haut possible au soir du 22 avril ».