5 juillet 2011

L’écrêté de la rue au coq refait parler de lui…..

Médiapart revient sur l’affaire de l’écrêtement des indemnités de F. Martin. Rappelons que la loi oblige un cumulard à limiter ses indemnités à 8 300 euros et qu’au-delà de ce plafond, il doit reverser le trop perçu. Notre élu local en chef a fait ainsi adopter avec l’aide de sa majorité (moins 3 absents) le reversement de 1 425 euros à sa compagne et adjointe G. Baudet. 

Avant lui, d’autres élus s’étaient illustrés dans cette pratique : M Balkany et M Tibéri, l’un en faveur de son épouse, l’autre d’une conseillère de Paris. Citons l’article de Médiapart où F. Martin se justifie : « Je lui attribue environ 1.000 euros par mois.» «Elle touche une retraite de 900 euros ; allez vivre avec ça!». «Ça nous permet de garantir nos arrières » «  En m'engageant politiquement, j'ai perdu de l'argent. Et puis un mandat, c'est comme un CDD; demain, si je ne suis pas réélu, je suis à la rue.»  «Avant de nous faire la leçon, les députés devraient balayer devant leur porte, eux qui embauchent des proches comme assistants parlementaires. Etc, etc, etc. 

F. Martin précise que sa compagne touche 500 euros d’indemnités d’adjointe et 700 de vice-présidente de la CASE. Passons sur les chiffres erronés puisque les indemnités perçues par Mme Baudet sont bien supérieures. Passons  aussi sur la majoration de 15% du fait que Louviers est chef lieu de canton.  Donc F. Martin persiste à dire que s’il gagne plus de 8 000 euros par mois et  reverse le trop perçu à sa compagne, donc que l’argent reste dans le ménage, c’est parce qu’il le vaut bien, que les autres font pareil et que c’est la loi ! Na ! 

Lui qui se décrit  comme un homme politique nouveau, aux pratiques innovantes, paraît, pour le coup, comparable à bien des  élus qui, bien installés dans leurs mandats, raflent tout ce qu’ils peuvent, tant qu’ils le peuvent. Quelle innovation ! Le député socialiste René Dosière avait déposé à l’assemblée le 28 juin dernier un amendement qui visait à laisser la partie écrêtée dans les caisses de la collectivité. Nous pouvons parier que cet amendement ne sera jamais validé par les députés. En tous cas, on sait ce qu’aurait voté F. Martin s’il avait été député ! C’est, entre autres choses, ce qui sépare « cet homme politique moderne » des élus du NPA qui  ne vivent pas de la politique, assument un travail et ne profitent pas du système. 
 
Sophie Ozanne

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