22 juin 2011

La violence scolaire s'accroît considérablement depuis 2004 !

La mort de la jeune collégienne de 13 ans sous les coups d'un autre collégien de 14 ans illustre le degré de violence qui règne dans les établissements scolaires ou à leurs abords. Interrogée, hier soir, dans le grand journal de Canal Plus, Ségolène Royal y voit le résultat de la politique d'abandon prônée par le gouvernement actuel notamment avec les nombreuses suppressions de postes (enseignants, médecins scolaires, psychologues scolaires) entraînant une baisse sensible des référents adultes. Guéant et compagnies préfèrent nommer des policiers dans les établissements même si l'on sait que l'origine des conflits est due à une multitude de facteurs : l'échec scolaire, le chômage, les familles monoparentales, les jeux vidéos, Internet, la pornographie et aussi l'acceptation de la violence physique comme résolution des conflits. Un policier peut parfois beaucoup et mais sur les causes, il ne peut agir.

Depuis 2004, ces violences (filles et garçons confondus) ont augmenté de plus de 80 % pour atteindre près de 18 000 actes répréhensibles ! Cette violence se déploie sensiblement et rien ne semble pouvoir la stopper. Ségolène Royal, comme d'autres candidats socialistes à la présidentielle va évidemment insister sur l'urgence et la priorité accordées dans le projet socialiste à l'école et à l'éducation ainsi qu'à la culture, à l'art, au sport, aux activités socio-éducatives et d'éveil. Il ne s'agit pas pour autant de nier l'importance et le rôle des parents dont l'exemplarité sert de modèle, souvent, aux enfants.

Pendant longtemps, Nicolas Sarkozy a fait une loi après chaque fait divers. Dans cette dramatique affaire de l'Hérault, que va-t-il encore inventer de provisoire, de tape à l'œil, d'urgent ? Ce n'est pas la visite de Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, qui peut servir de politique. La conception répressive des actes humains exprimée par l'UMP-NC ne peut pas, non plus, montrer le chemin à suivre. Et si, tout bonnement, ce gouvernement et sa majorité faisaient la preuve de leur manque d'énergie, d'imagination, d'inspiration.

Il est pitoyable d'entendre le président de la République annoncer le gel des fermetures de classes à la rentrée 2012 alors que la rentrée 2011, des milliers de fermetures sont programmées et effectives. Cette opération électoraliste ne trompera personne et surtout pas les enseignants ni les parents d'élèves. L'éducation, Pierre Mendès France l'avait proclamé dans son célèbre discours à la jeunesse, et la formation doivent être la priorité absolue de tout gouvernement et surtout de tout gouvernement inscrit dans le progrès. Il pensait, bien sûr, à un gouvernement de gauche.

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