20 octobre 2010

Alain Lefeez répond à Sylvia Mackert


Sylvia Mackert utilise souvent la rubrique commentaires des différents blogs régionaux. Je ne le lui reproche pas. Au contraire, c'est bien d'alimenter le débat. Je crains, toutefois, qu'elle se soit trompée sur le sens de mon texte concernant l'attitude du maire de Louviers apostrophé par un syndicaliste FO. Alain Lefeez m'a, à son tour, adressé un commentaire qui vaut texte dans la mesure où il éclaire bien le double jeu du maire radical de gauche.

« Comment ça, ce n’est pas une "récup" pure et simple ?

Franck Martin président des radicaux de gauche de l’Eure a dans un de ses blogs, avant les vacances, encensé le discours ( « un discours remarquable », « prouesse de communication ») de Jean Michel Baylet sur les retraites.

Je cite : « Nous devons traiter sans angélisme et sans violence des questions que la gauche feint d’ignorer parce qu’elles sont dérangeantes pour tous les dogmes : Oui notre système de solidarité doit être profondément réformé. Oui, la sacro-sainte répartition comme seule légitimité de notre système de retraites a vécu. Elle était efficace à la libération dans d’autres conditions économiques et démographiques. Elle est vouée aujourd’hui à l’échec. Je reviens, pour ma part, sur une proposition souvent avancée par les radicaux et qui a le grand défaut de prendre à rebrousse-poil tous les catéchismes sociaux. Le financement des retraites ne sera possible demain que si nous pouvons concevoir un système à trois étages. Financé par l’impôt, un étage de sécurité égal au SMIC. Financé par la répartition, un étage de solidarité jusqu’à 2,5 ou 2,8 fois le SMIC. Et financé par l’assurance, un étage de responsabilité pour toutes les retraites situées au-delà et qui n’ont, selon moi, aucun rapport avec l’impératif de solidarité. »

Je n’ai pas entendu de manifestants tenir ce genre de discours hier, donc oui, c’est de la "récup" pure et simple comme le dit le syndicaliste FO dans cet article. Dès que j’ai vu le maire de Louviers gesticuler dans la manif d’hier, je me suis tout de suite remémoré le merveilleux texte de mon copain Reynald l’année dernière sur ce blog : « L’escamoteur ».

PS : Vous trouvez qu'en Allemagne les syndicats négocient mieux, pas besoin de manifs. En France avec Sarko, c'est : pas de négociations. Que nous reste-t-il ? Il nous reste la rue. La rue, jusqu’à ce que ce pouvoir cède. Qu'il cède pour négocier. »

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