A tout seigneur, tout honneur. Les lecteurs de Libération ont découvert, hier, dans la page Rebonds, un long article signé de François Loncle intitulé « Kouchner, un ministre d'opérette ». Moi qui aime bien l'opérette, sans plus, je trouve que c'est déjà lui faire beaucoup d'honneur. Passons. Notre ami député n'y va par le dos de la cuiller. Jugez-en :
« Au moment où se profile un remaniement gouvernemental, personne ne s’étonnera que Bernard Kouchner se déploie sans mesure pour tenter de conserver son portefeuille et continuer de gambader dans les salons prestigieux du Palais d’Orsay. Non sans malice, le président de la République lui aurait donné pour seule consigne au début de l’été : « Surtout, tais-toi ! » Ce que le ministre a respecté scrupuleusement. Mais l’heure du bilan a bel et bien sonné…»
…«Bernard Kouchner sert seulement d'alibi. Il n'est qu'un figurant qui semble se satisfaire des apparences. Il cautionne une politique contraire à ses principes et à ses engagements passés. Alors qu'il accusait durant la campagne présidentielle Nicolas Sarkozy de « pêcher dans les eaux de l'extrême droite », il ne manifeste guère de trouble devant l'obsession sécuritaire et la stigmatisation des étrangers par le président de la République. Pas un mot sur la lamentable chasse aux Roms sinon pour fustiger ceux qui protestent, en particulier l’ONU. Ou, comble de l’hypocrisie, clamer qu’il « a failli démissionner »…
…« Ses prestations devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale témoignent de sa confusion intellectuelle. Il faut lire sur Internet l'ensemble de ses auditions pour mesurer les limites de sa pensée et de son action. Les réponses, en forme de « Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse? », ou « Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? », se multiplient aux questions précises et pertinentes des parlementaires de tous bords.
Depuis trois ans, Bernard Kouchner a volé de ratages en dérapages, de renoncements en concessions, de compromis en compromissions. Il a sacrifié son ambition d'une « diplomatie morale » sur l'autel des pseudo impératifs de la Realpolitik. On finit même par se demander s'il n'est pas passé de la posture humanitaire à l'imposture ministérielle…»
Et le reste à l'avenant. François Loncle a trempé sa plume dans l'acide mais finalement, il a bien eu raison de tancer ce ministre, comment dire, d'opérette. C'est encore le titre qui lui va le mieux. Tant pis pour l'opérette.
Les journalistes de La Dépêche se sont vu administrer une forte leçon par le maire de Louviers marri d'avoir été égratigné dans l'hebdo de la semaine dernière. Beaux joueurs, ils ont décidé, dorénavant, de ne pas laisser un poil de sec à celui qui s'estime mal aimé par des hommes et des femmes de presse n'ayant d'ailleurs aucune attache avec Louviers et qui ne peuvent être, par conséquent, taxés de parti pris.
A l'aube d'une campagne cantonale qui verra l'ex-conseiller général de Louviers-sud en première ligne, il faut s'interroger sur son habileté à provoquer la presse locale qui ne fait que son travail et corrige ses propres erreurs quand elle en commet.
Mon ami José Alcala ne doit pas en croire ses yeux ni ses oreilles. Il m'a vertement apostrophé après que j'avais indiqué qu'Eric Woerth, ancien ministre du budget, ancien trésorier de l'UMP, mari de l'ancienne employée de la société Clymène (Mme Woerth) chargée de gérer les fonds disponibles de la fortune Bettencourt, ne devait pas, ne pouvait pas, être tout blanc.
M. Woerth disait n'avoir jamais menti ! Et notamment n'être jamais intervenu pour que M. De Maistre se voit décerner la légion d'honneur ! Patatras ! Les policiers ont mis la main sur une lettre d'Eric Woerth, datée de 2007, adressée à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, pour qu'il facilite l'attribution de la jolie décoration à l'homme de confiance de Mme Bettencourt. Son avocat déclare, aujourd'hui, que M. Woerth, député, a « oublié » qu'il avait écrit cette lettre. Autrement dit, M. Woerth a menti. Il devrait être interrogé à nouveau par les enquêteurs. Cette fois, peut-être le convoqueront-ils au commissariat ? Qu'en penses-tu José ?
Je lis dans Le Monde diplomatique que 100 milliards du déficit budgétaire de la France sont faciles à trouver. Il suffirait de rétablir la situation fiscale d'avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir ! Je lis « Pour boucler les comptes, Il faudrait revenir sur cette gabegie qui constitue autant de cadeaux fiscaux aux plus hauts revenus salariaux et à ceux du capital. »
Gilles Carrez, rapporteur (UMP) de la commission des finances de l'Assemblée nationale, assure que « les deux tiers des pertes de PIB entre 2000 et 2009 sont dûs aux baisses d'impôts ! » Ceux qui n'ont pas compris sont priés de relire attentivement.
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