La baisse des dépenses publiques pendant trois ans annoncée ce matin par Matignon était inévitable. Le montant de la dette et celui du déficit budgétaire devaient, tôt ou tard, conduire les gouvernants à réduire la voilure. Comme le disait bien un économiste, il y a quelques jours, la crise grecque est mieux comprise par la rue que par les gouvernements. Il ne faudrait pas, pour autant, que les Fillon et compagnie tirent comme conclusion qu'il va falloir freiner les dépenses sociales et taper à nouveau sur les salariés.
Réduire la voilure peut vouloir dire diminuer les dépenses militaires, limiter au maximum les dépenses de fonctionnement non indispensables (le débat est ouvert)…ce qui me fait penser aux choix de la municipalité de Louviers. En deux ans, deux augmentations d'impôts sensibles. Choix facile et laxiste pour ceux et celles qui préfèrent accroître la participation financière des contribuables plutôt que de se serrer la ceinture. L'augmentation des impôts c'est le parti de l'indifférence. Indifférence au sort des classes moyennes ou moyennes supérieures, indifférence à la fuite des habitants à l'extérieur de Louviers pour cause d'impôts locaux trop élevés, indifférence à la précarisation de nombreux Lovériens touchés par le chômage ou le travail intérimaire.
Je ne reviendrai pas sur les choix contestables de la majorité municipale. Je rappelle seulement que Michel Doucet avait tiré le signal d'alarme bien en amont, bien avant la crise financière, bien avant la crise de l'économie réelle. Je sais bien que le maire n'écoute que lui-même. Du temps où Michel Doucet occupait le poste d'adjoint aux finances, sa compétence était reconnue et ses avis avaient le mérite de freiner les emportements du maire. Aujourd'hui, ce dernier se trouve livré à la solitude de ses seuls conseils pas du tout adaptés à la situation. Et avec les conséquences fâcheuses que l'on sait. Il faudra s'en souvenir.
4 commentaires:
Dix mesures efficaces pour réduire la dette sans amputer le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes et des classes moyennes :
1 - Supprimer le bouclier fiscal,
2 - Réduire drastiquement les niches fiscales,
3 - Supprimer les exonérations de charges sur les heures supplémentaires,
4 - Rétablir l'impôt sur les successions au niveau où il se situait auparavant, c'est-à-dire en n'exonérant que les successions les plus modestes,
5 - Supprimer l'exonération d'impôt dont bénéficient les grandes sociétés lors de la vente de filiales,
6 - Remettre au taux normal la TVA sur la restauration,
7 - Revoir la majeure partie des exonérations de charges accordées aux entreprises sans contrepartie, notamment en terme de création ou de maintien d'emploi.
8 - Exiger des entreprisess qui font des bénéfices et continuent de délocaliser, qu'elles remboursent à l'État les subventions ou exonérations dont elles ont pu bénéficier au cours des dernières années,
9 - Taxer les stock-options,
10 - Taxer les banques sur les super profits qu'elles font à nouveau alors qu'elles ont été renflouées grâce à l'argent public.
Voilà. La plupart d'entre elles visent à supprimer les cadeaux fiscaux et autres avantages accordés par le Gouvernement actuel au plus favorisés et aux entreprises et qui ont largement contribué à creuser la dette de la France. Et en cherchant un peu, il doit être possible d'en trouver d'autres...
Reynald Harlaut
Ah j'oubliais,
Parlons un peu du train de vie de l'Élysée et du Gouvernement. Et des frais de fonctionnement de ces deux organes du pouvoir(comme par exemple la location d'avions privés à plus de 100.000 euros le déplacement). Il doit être possible de revenir à ce qu'ils étaient au temps de Jacques Chirac.
Et Sarkozy peut commencer par montrer l'exemple en renonçant à l'augmentation de 180% de son traitement de président de la République qu'il s'est accordé en arrivant à l'Élysée. Comment faisaient ses prédécesseurs ?
Reynald Harlaut
Et ces mesures permettraient de diminuer les impôts à Louviers ?
Sylvia Mackert
Supprimer la niche fiscale des journalistes ???
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