Il y a nuage et nuage. On connaissait le nuage de Tchernobyl qui n'avait, disait-on, pas dépasser les frontières de l'hexagone (funeste erreur d'appréciation ou mensonge d'Etat) et on fait face aujourd'hui, au nuage composé de cendres volcaniques que nous envoie l'éruption islandaise. Les avions cloués au sol empêchent les migrations touristiques et les voyages d'affaires, ils favorisent le train et le taxi nouveau moyen de transport entre Copenhague et Oslo.
Revenons à Tchernobyl dont on va bientôt «fêter» le 25e anniversaire de la catastrophe de l'explosion de la centrale nucléaire. On ne le dit pas assez mais ce sont des centaines d'hectares «neutralisés», des milliers de morts non comptabilisés, des familles «déportées», et surtout une terrible opération de communication mondiale mensongère de la part de l'OMS et de l'AIEA.
Je ne savais pas, jusqu'à une date récente, qu'une convention (signée en 1959) liait l'Organisation mondiale de la santé (émanation de l'ONU) et l'Agence internationale de l'énergie atomique. Heureusement l'émission « terre à terre » sur France Culture existe pour rendre publics des faits que, sans cette émission, nous eussions continuer d'ignorer. Des enquêtes, des statistiques noires ont été cachées pendant des années. Elles accusent le pouvoir soviétique, d'abord, et les instances internationales ensuite, qui ont sciemment dissimulé des informations d'intérêt public.
Il a fallu, également, l'intervention du réseau «Sortir du nucléaire» pour que les vigies genevoises (1) continuent de marquer solennellement leur opposition à cette politique de dissimulation coupable. La leçon de tout cela : méfions nous des vérités gouvernementales. Soyons vigilants, dubitatifs, curieux. Et surtout, ne prenons pas pour argent comptant les affirmations émanant d'organismes trop liés aux lobyes industriels ou aux sociétés commerciales. Le récent épisode du vaccin antigrippal nous rappelle combien le principe de précaution peut être synonyme de gaspillage d'argent public.
(1) Chaque jour depuis l'année 2006, des vigies se relaient de 8 heures à 18 heures devant le siège de l'OMS à Genève pour dénoncer les mensonges officiels sur…«Le crime de Tchernobyl», un livre de de Wladimir Tchertkoff.
« Les auteurs de ce livre sont les victimes de la catastrophe de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986, dont l'auteur a enregistré les voix dans leurs villages du nord de l'Ukraine et dans les forêts du sud de la Biélorussie. Des centaines de milliers sont invalides, des dizaines de milliers sont morts jeunes ou continuent de mourir dans des souffrances inimaginables... Malgré l'ampleur du désastre prophétique qui faillit rendre l'Europe inhabitable, l'atome, à la faveur de la crise de l'énergie, revient sur le devant de la scène. On envisage tranquillement de quadrupler le nombre des 450 réacteurs existants de par le monde. Les Etats-Unis, l'Europe, vont s'y mettre, la France n'est pas en reste, avec l'EPR de Flamanville prévu pour 2011-2012, tandis que la Russie caresse le projet d'une centrale nucléaire flottante ancrée au pôle Nord...
1 commentaire:
Ma conscience anti-nucléaire est née de la lecture de la supplication de Svetlana Aliexevitch.
De formation scientifique, je connais la problématique du rayonnement. Mais qui peut comprendre comment on a pu sacrifier autant de personnes ? Face au délire prométhéen, nous n'avons pu opposer que des hommes, des pelles et des seaux !
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