Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime et ministre des transports est pris entre deux feux. D'un côté, il souhaite la révision des limites des zones noires définies sur les côtes de son département après la tempête Xynthia, le tout sous la pression des habitants, ses contribuables-électeurs et de l'autre, on le rappelle à la solidarité gouvernementale et à l'obéissance des règles définies par le conseil des ministres.
Voilà à quoi mène le cumul des mandats ou des fonctions. Voilà les limites concrètes d'une appartenance à un gouvernement chargé, théoriquement de défendre l'intérêt général, et d'une présidence d'assemblée départementale qui oblige forcément à être plus près des usagers, des habitants, des victimes. Bussereau vit une sorte de schizophrénie des responsabilités.
Comment en sortir ? En interdisant à un membre d'un gouvernement d'être également président d'un exécutif régional, départemental ou local ? En exigeant la démission du cumulard d'une de ses fonctions ou d'un de ses mandats ? Il n'est pas sain ni moral qu'un même homme puisse être confronté à des logiques différentes. Mal à l'aise, tiraillé, Dominique Bussereau est comme tous ceux qui cumulent les mandats et ne peuvent faire correctement ce pour quoi on les a élus.
Les socialistes devraient méditer la situation de ce ministre et tout faire pour empêcher que pareille situation ne se produise un jour. Martine Aubry semble attacher beaucoup d'importance à cette question. On verra jusqu'où les logiques anciennes la conduiront.
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