Ce pouvoir a toutes les audaces même à la limite de la légalité. Nicolas Sarkozy vient d'exiger de Brice Hortefeux qu'il fasse le nécessaire pour qu'un commandant de police, tête de liste UMP lors des dernières élections régionales et élu à l'occasion, soit nommé sous-préfet pour lui permettre de siéger dans l'assemblée régionale.
Les textes sont tordus dans tous les sens pour donner satisfaction au président et à son homme-lige. Le commandant, syndicaliste et sarkozyste, n'a pas l'ancienneté requise dans le cadre A pour devenir sous-préfet, qu'à cela ne tienne, le ministre de l'Intérieur va devoir prendre tous les risques pour assurer au protégé de M. Sarkozy, un poste, un salaire, un siège.
Après l'affaire de l'EPAD et de la nomination ratée de son fils Jean, voilà un nouvel exemple de passe-droit et de privilège dus au fait du prince. Ce pouvoir utilise sans vergogne tous les moyens (et même un peu plus) dont dispose la République pour placer ses hommes et sanctionner ceux qui ne plaisent plus. Le préfet sortant de Seine-Saint-Denis vient d'en faire l'amère expérience. Après 15 mois de présence et une restriction importante de moyens policiers, on le change pour installer M. Lambert, un ancien du RAID qui va devoir appliquer la politique sans concessions du ministre de l'Intérieur-président.
Tous les observateurs ont noté que le langage de Sarkozy, le même depuis 2002, n'a pourtant que peu d'effet puisque les résultats ne sont pas du tout à la hauteur des promesses et des engagements. Pas étonnant, comme le dit bien Luc Ferry, puisque la politique menée n'est pas la bonne.
1 commentaire:
rien à voir avec le sujet, mais assez intéressante comparaison ontre France et Allemagne
L'émission Karambolage Arte 7 Replay
http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3153560,scheduleId=3119552.html
Sylvia Mackert
Enregistrer un commentaire