L'adjointe aux associations lovériennes, Mme Gateau, souhaite disposer des derniers relevés bancaires des différentes associations locales avant d'accepter leur dossier de demande de subvention. Il s'est trouvé (bravo !) des présidents pour refuser cette immixtion dans les affaires internes des associations. On me dit que Mme Gateau était plutôt gênée. On peut la comprendre. Il n'est pas simple de laisser entendre que certains ont des trésors de guerre, que d'autres n'ont pas besoin d'argent public alors que les associations (toutes à but non lucratif) remplissent souvent des fonctions oubliées ou refusées par la collectivité locale.
Certains élus de la CASE commencent à en avoir assez. Même s'ils hésitent à s'exprimer publiquement. Ils sont de plus en plus nombreux à s'étonner des demandes émanant du président-maire et visant à faire prendre en charge par la CASE les salaires du personnel municipal lovérien dont le statut devient forcément ambigu. Ces histoires de pourcentages (80 % pour la CASE, 20 % pour la ville de Louviers par exemple) interpellent les élus de l'agglomération. Ils s'interrogent sur les moyens de contrôler comment ces pourcentages sont respectés. Ce sera encore plus vrai et plus difficile quand la CASE se sera installée sur la Place Thorel à quelques dizaines de mètres de la mairie. En fait, des élus de la CASE sont maintenant certains que le maire de Louviers veut éviter l'accroissement de la dette lovérienne en pompant les finances de la CASE. Comme chez les Shadocks qui pompaient, pompaient…
Jean Carré, maire de Pîtres, est intervenu, hier soir, lors de la réunion plénière du conseil d'agglomération pour interroger le président sur sa volonté d'imposer aux communes des projets dont elles ne sont pas forcément demanderesses. La plateforme multimodale envisagée sur le territoire de Pîtres a été rejetée par 92 % de la population qui s'est exprimée lors du référendum local. Jean Carré considère avoir toute légitimité pour continuer dans le sens du refus. J'ai souvenir que lors de la création de l'agglomération, son président s'était engagé à ne pas imposer aux communes des projets dont elles ne veulent pas. Mais c'était sans doute dans une autre vie.
L'association pour l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement que j'ai le plaisir de présider a envoyé une délégation (photo JCH) à Thuit-Signol pour visiter la Maison de l'eau et la station d'épuration intercommunale de Saint-Pierre-du-Bosguérard. Cette Maison de l'eau à vocation pédagogique est visitée par les enfants des écoles qui ont tout loisir pour y découvrir le cycle de l'eau qu'elle tombe du ciel ou soit pompée dans la nappe phréatique avant d'arriver jusqu'à notre robinet. Elle repart ensuite jusqu'à la station d'épuration et retrouve le milieu naturel une fois épurée.
Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, je vais répondre à José Alcala. Il pensait, à tort, retrouver dans mon texte récent, une correspondance avec ceux édités par le MODEM. Je dis à tort car nul n'ignore mes préférences ni mes engagements. Je vote toujours pour un parti de gauche et surtout pour les candidats du Parti socialiste quand ce dernier ne commet pas, selon moi, d'erreurs stratégique. Il s'est trompé quand, majoritairement, il appela à voter oui au projet de traité constitutionnel et quand il est resté muet après l'approbation du traité de Lisbonne.
Je souhaite évidemment qu'un accord de second tour des élections régionales soit trouvé par l'ensemble des forces de Gauche et sans le MODEM, c'est-à-dire un accord entre le PS, le Front de Gauche et les écologistes d'Europe Ecologie. Puisque le NPA refuse toute gestion commune avec le PS, il s'extrait lui-même d'une alliance potentielle. Ce refus d'alliance le conduit à être à 1,5 % dans les sondages, le score de Dominique Voynet aux présidentielles !
3 commentaires:
@ Jean-Charles,
Loin de moi de te soupçonner d'une quelconque connivence avec un parti du Centre Gauche. Chacun connais tes convictions. Je voulais, simplement, t'indiquer que dans certains cas, des idées et des positionnements politiques ne constituent d'exclusivités d'un seul camp.
Est-ce que les militants des partis de gauche qui sont parfois nos partenaires dans les luttes comme à Louviers où malgré nos différences et nos divergences nous réussissons à nous retrouver dans des batailles communes, peuvent comprendre que, le NPA veut avoir des élus, mais pas n'importe comment. Comment imaginer que nous puissions gérer la région avec le PS, le PCF et EE, donc participer à l'exécutif, alors que nous avons combattu, pendant les six années écoulées, leur politique commune d'attribution de subventions aux patrons ? Comment imaginer que nous participions à la mise en place d'une politique des transports ( compétence de la région) alors même que nous défendons, seuls, les transports gratuits ? Nous envisageons plutôt nôtre rôle comme celui de partenaires loyaux : quand on est d'accord on le dit, quand on n'est pas d'accord on l'explique et on le montre. On ne pourrait pas jouer la loyauté à participer à l'exucutif avec le PS, le Front de gauche et Europe Ecologie, tout en critiquant la politique menée par cet exécutif. Soyons sérieux, ne prenons pas les électeurs pour des sots. On sait bien que les élections ne sont pas un terrain favorable aux partis revendicatifs comme le NPA, ( d'où le sondage de 1,5% ) les électeurs préférant assurer leur vote pour battre la droite. De là à nous éliminer du paysage politique, à minimiser nôtre rôle et nôtre participation à la vie politique, c'est commettre une erreur. Demandez donc à tous les travailleurs qui ont lutté ces derniers temps qui ils ont vu quotidiennement à leurs côtés pour les soutenir. Allons camarades des partis de gauche, ne vous réjouissez pas de ces 1,5% que les sondages nous attribuent, vous savez bien qu'on représente plus que ça. Sophie Ozanne
C'est vrai que le seul résultat d'une élection régionale ne représente nullement l'influence d'un parti ou d'un mouvement. Pourtant, je suis de ceux qui pensent que la protestation — fût-elle active, militante, fortement idéologique — ne peut s'exonérer d'une participation au pouvoir. C'est dans les exécutifs que se définissent les politiques qu'on applique. Il faut, certes, accepter des compromis. C'est souvent difficile, parfois impossible. La situation de Louviers est un bon exemple des limites qu'un homme ou une femme de gauche ne peut franchir. C'est vrai que dans la lutte, nos actions communes prouvent également notre proximité. Dans l'amitié aussi. Quant à la loyauté, elle n'exige pas le reniement à ses idées. Elle oblige à les défendre et à convaincre ses partenaires. Si elles sont minoritaires, alors elles ne peuvent être adoptées. Jamais je n'ai souhaité prendre les électeurs pour des sots.
Quant à la gratuité des transports, je souligne qu'on a des convergences évidentes…
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