A vouloir forcer le trait, on déborde et on s'emmêle les crayons. François Fillon que la Droite considère comme un éventuel sauveur en 2012, a décidé de ressortir du placard les éternelles ritournelles sur l'insécurité et ainsi d'aller à la pêche aux voix des électeurs du Front national. Chacun d'entre nous a encore en tête les images de ce vieillard orléanais « agressé » avant le premier tour de la présidentielle de 2002 et qui avait fait tant de tort à Lionel Jospin ! Fillon espère susciter le même réflexe en annonçant la mort d'un policier…qui, heureusement pour lui et sa famille, n'est pas mort.
Les services de Matignon parlent de confusion. Les syndicats de policiers de manipulation. Mais les statistiques globales restent les statistiques et elles sont mauvaises pour le gouvernement. Parmi ses échecs, la lutte contre la criminalité organisée et les mauvais résultats de la prévention de la délinquance prouvent qu'un discours sécuritaire n'est pas synonyme de résultats. Quand Fillon propage de fausses nouvelles, cela devient franchement très inquiétant.
On peut comprendre l'état de panique dans lequel se trouve la Droite. Jamais la cote de popularité de Nicolas Sarkozy n'a été aussi basse. Jamais un pouvoir n'a été autant discrédité. Les Villepinistes se frottent les mains car ils voient dans le second tour a priori catastrophique pour la Droite, des raisons d'espérer un avenir meilleur pour leur mentor.
L'union de les Gauches sociale, écologique et républicaine, ainsi que l'appelle Martine Aubry, avance à grands pas vers une victoire annoncée. De son ampleur dépendra la crédibilité des partenaires à agir ensemble et à préparer de concert les deux années qui nous séparent de la présidentielle.
Marc Antoine Jamet et Jean Louis Destans ont permis à la liste d'Alain Le Vern d'être largement en tête au premier tour dans leur ville. (photo JCH)
1 commentaire:
L'UMP en plein naufrage fait son miel où elle peut. Mais agiter la violence, c'est aussi reconnaitre que depuis que Sarkozy s'occupe de sécurité ou depuis qu'il dirige la France, c'est reconnaitre qu'il a échoué.
Bref, rien ne va pour le parti du Prince. Et le déni de défaite assaisonné d'une forte pincée de langue de bois ne peut qu'aggraver la défaite. Avec un peu de chance, l'UMP pourrait ne garder que l'Alsace. Mais ce n'est même pas sûr. Et l'Alsace sans la Lorraine!....
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