Pendant dix mois, les députés de la majorité et de l'opposition ont travaillé de concert — c'est assez rare pour le noter — afin de trouver une position consensuelle sur la réforme de la taxe professionnelle. Ces députés sont parvenus à un accord donnant satisfaction à la Droite et à La Gauche. Mais les amendements approuvés par tous ont été réduits en cendres en quelques heures après que le gouvernement a décidé d'imposer sa vision et sa réforme à lui.
Nicolas Sarkozy avait pris des engagements auprès du MEDEF qu'il n'a pas voulu contrarier. Ainsi, la coproduction législative dont se gausse régulièrement Jean-François Copé (président du groupe UMP) est-elle devenue (une fois de plus) une production unique de la part du pouvoir exécutif.
Au final, le gouvernement porte un mauvais coup aux moyens et aux ressources des collectivités locales. Il met en œuvre leur assèchement économique et fait courir un risque très grave de transfert de la fiscalité locale vers les ménages. On peut déplorer que les députés de la majorité se soient couchés devant le diktat gouvernemental autrement dit présidentiel.
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