photo Mediapart (DR)
Sur le blog d'Eric Hazan (1) on apprend que la Cour des comptes a analysé le bilan financier et les 171 millions d'euros dépensés par la France au cours de sa présidence de l'Union européenne au second semestre 2008. En pleine crise économique et financière, la présidence de la République a dépensé à torts et à travers les deniers publics.
« La multiplication et le coût parfois élevé des opérations mises en place par chaque administration et le caractère urgent, parfois dérogatoire voire irrégulier, des procédures suivies auront au bout du compte fait supporter par l'État des charges d'utilité publique variable », écrit Philippe Séguin dont le rapport adressé au Sénat a été repris par le site d'informations Mediapart.
Le seul sommet de l'Union pour la Méditerranée a coûté plus de 16 millions d'euros (L'événement a donné lieu à un incident que révèle la Cour, la réquisition d'un comptable par Bernard Kouchner. « Face au refus du comptable public de procéder au paiement de dépenses engagées de manière irrégulière, le ministre des Affaires étrangères et européennes a cru devoir procéder à sa réquisition », écrit Philippe Séguin !
A l'occasion de ce sommet, « Last but not least, une douche avait été installée à l’attention de Nicolas Sarkozy : « Luxueuse et dernier cri, elle possédait une radio, des fonctions «jets» variées (…) Elle n’aurait jamais servi. » Coût : 245.572 d’euros… Je me demande si j'ai bien lu : près de 250 000 euros pour la douche soit 1 639 892 francs ! Mais pour qui se prend-il ? Depuis la soirée au Fouquets, rien ne nous étonne plus mais quand même. Ces nouveaux riches sont impayables si j'ose dire, et je suis certain que le président n'a même pas mauvaise conscience. 250 000 euros pour une douche voilà une somme qui ne doit pas le gêner plus que cela. Quand on fait partie de la caste des dirigeants tout puissants, on peut tout se permettre…François Bayrou, avec lequel je ne suis pas souvent d'accord, a raison quand il affirme que ce président-là est en train de bousculer tous les équilibres de notre République. Des équilibres par définition instables. L'affaire de favoritisme de son fils Jean (qui ressortira tôt ou tard) le bouclier fiscal, les dépenses somptuaires, le découpage électoral partisan, le mépris pour l'opposition…et maintenant Besson et l'identité nationale. Cela fait beaucoup, sans doute trop. Les régionales arrivent à point nommé pour adresser un message sérieux à ce pouvoir égocratique comme le dit bien Henri Emmanuelli. Un message de défiance et d'opposition.
http://veilleur.blog.lemonde.fr/2009/10/27/nicolas-sarkozy-et-sa-douche-faramineuse/
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