Un comité de liaison fait son entrée dans le paysage politique français. Un comité de la majorité présidentielle réunissant l'UMP de Xavier Bertrand, le Nouveau Centre d'Hervé Morin, le MPF de Philippe de Villiers et « la Gauche moderne » d'Eric Besson (notre photo JDD) vient en effet d'être constitué.
Je relève ce mini-événement pour deux raisons. La première est qu'il est réellement cocasse de voir Villiers rejoindre (en douce) l'UMP et ses avantages. Ne nous leurrons pas. Le souverainiste n'est pas devenu sarkozyste d'un coup de baguette magique. Il a analysé les scores obtenus par les différentes listes lors des Européennes et (trop rapidement) en a conclu qu'il devenait urgentissime d'allier la carpe et le lapin pour que la droite « récupère » la région perdue en 2004. C'est donc un calcul bassement politicien et traditionnel que M. Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon a élaboré en s'asseyant sur ses critiques du pouvoir pour ménager un avenir à son mouvement en péril.
La seconde raison est drôlatique. Qu'Eric Besson intitule son groupuscule « la Gauche moderne » est risible et grotesque. Besson n'est plus de Gauche et encore moins moderne puisqu'il est membre de l'UMP. En rejoignant la droite, il chercherait à faire passer la vraie gauche pour ringarde ? C'est un exercice qu'on connaît bien. On est toujours le ringard de quelqu'un ! Mais venant de Besson, c'est irrecevable. Sarkozy, chantre de l'ouverture, a su rallier à lui des hommes et des femmes avides de pouvoir, opportunistes, aux convictions affadies. Il faut être naïfs ou Kouchner pour tenter de faire croire le contraire.
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