Plusieurs plaintes ont été portées contre un préfet de la République pour des paroles jugées révoltantes. M. Girot de Langlade, pourtant chargé de la synthèse des travaux des Etats généraux de l'Outre-mer, aurait prononcé des propos blessants voire racistes lors de son passage au portique d'un aéroport de Paris. Contraint de vider ses poches (elles devaient contenir des objets métalliques et pas une bombe) à la suite d'une demande d'un agent de sécurité d'origine antillaise (à la peau noire) le préfet s'est indigné et s'est manifestement emporté : « on se croirait en Afrique ici…»
Ce préfet est un récidiviste. Il avait déjà publiquement mis en cause les gens du voyages « qui roulent dans de superbes voitures » et « vivent de rapines » et on apprend que deux autres plaintes ont été déposées contre lui les 11 et 12 août par des agents de sureté d'une société de sécurité pour des propos de la même veine. Le préfet mis en cause parle de manipulation…
Malheureusement pour lui, le ministre de l'Intérieur vient de le renvoyer dans ses foyers et accrédite la thèse d'injures raciales…inadmissibles de la part de quiconque mais encore plus inadmissibles quand il s'agit d'un représentant de l'Etat. M. Girot de Langlade va être interrogé par les policiers chargés de l'enquête ouverte après le dépôt des plaintes. Ils entendront les témoins, les protagonistes de l'affaire. Ça sent le sur pour ce préfet de 63 ans plus près de la sortie que de l'entrée. Il reconnaît avoir été un peu brutal et arrogant. La moitié du chemin est accomplie. Il en reste encore 50 % à faire.
2 commentaires:
Jean-Charles,
Il est assez rare que je ne sois pas de ton avis, mais sur sur ce préfet :
Même si, contrairement à ce que soutient l'un de nos camarades du parti socialiste élu au Sénat, Monsieur de Langlade n'as pas des comportements de bon républicain.
Tu ne peux le qualifier de récidiviste, puisque pour les faits qu'on lui avait précédemment reprochés le sieur Girot n'a pas été condamné en justice.
"Dura lex, sed lex"
Très Amicalement,
Alain,
Membre du MRAP et de la LDH,
Effectivement, il a été relaxé en appel…pour des raisons de procédure. Il a gagné sur la forme, c'est important, mais moins que s'il avait gagné sur le fond.
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