18 juin 2009

Mieux respecter les droits des enfants

Enfants rolivalois dans la Cyberbase animée par des éducateurs spécialisés. (photo JCH)
Alors que l’année 2009 est celle du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), la Ligue des droits de l'homme exprime sa vive préoccupation à l’égard de politiques tendant à faire de la jeunesse « une classe dangereuse » tout en ignorant certaines difficultés auxquelles celle-ci est confrontée.
Au gré des diverses réformes, on assiste à un alignement de la justice des mineurs sur le droit commun. Au nom d’une présomption de suspicion, on en vient à arrêter des enfants de 6 et 10 ans, à préconiser des contrôles systématiques à l’entrée des établissements scolaires, à tenter de développer un fichage généralisé des enfants dès le plus jeune âge…Parallèlement, on dénigre le travail de prévention, on retire des moyens à l’Éducation nationale, on supprime des postes en Rased et on envisage de supprimer la scolarisation des plus petits au profit de jardins d’éveils, éventuellement payés par les familles.
Ces questions ont été abordées par le Comité international pour les droits de l’enfant des Nations unies lors de l’audition de la France. Ce comité s’est aussi dit préoccupé par le nombre de suicides parmi les adolescents et a demandé ce que les pouvoirs publics comptent faire pour venir en aide aux deux millions d’enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
La LDH sera attentive à l’ensemble des observations et recommandations finales du Comité des droits de l’enfant et rappelle que la CIDE s’impose à l’ensemble des autorités françaises.
Au sortir d’un congrès consacré à « la société de surveillance », elle s’adresse plus particulièrement au ministre de l’Éducation nationale pour lui demander comment il compte prendre en compte les réserves exprimées par le Comité à propos de la base de données Base-élèves.
La LDH se déclare pleinement solidaire des citoyens et en particulier des éducateurs qui sont menacés ou sanctionnés alors qu’ils exigent que l’exercice de leurs missions ne porte pas atteinte aux droits des enfants et de leurs familles.
(communiqué de la ligue des droits de l'homme du 18 juin 2009)

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