2 avril 2009

Que les gros salaires lèvent le doigt !

Les grands patrons banquiers n'ont aucun scrupule. Alors que certains sollicitent l'aide de l'Etat, que des plans drastiques d'économies sont mis en place, que des plans sociaux poussent les salariés dehors, on apprend chaque jour que tel patron, tel directeur général, va toucher des millions de bonus, se préparent des parachutes dorés égalant la valeur de plusieurs milliers de SMIC et que des salaires mirobolants leur sont versés chaque mois pour les récompenser de leurs échecs. Pour les récompenser également de ne pas avoir fait preuve de prudence, de posséder des actifs archi-pourris avec cette invention mathématique qui a consisté à découper les risques en petits morceaux pour mieux les partager. Qui paie les pots cassés ? Ni les patrons, ni les agences de notation, ni les traders qui attendent des jours meilleurs. Ce sont tous les contribuables français qui, un jour ou l'autre, vont évidemment devoir mettre la main au portefeuille même s'il devient chaque jour un peu plus léger.
Le décret signé de François Fillon et de Nicolas Sarkozy, c'est du pipeau. Ces deux-là comptent sur l'éthique des dirigeants, sur la déontologie de gens qui n'ont eu pour but dans la vie, que de s'en mettre plein les poches. Il n'est qu'écouter Laurence Parisot. Elle diffame les grévistes, elle s'acharne contre les salariés licenciés et révoltés, elle vit dans un autre monde.
Et pendant ce temps-là, le G20 rassemble les dirigeants des pays qui à eux seuls détiennent 85 % du PIB mondial. Ce qui veut dire que les 172 autres pays se partagent 15 % du PIB restant. Pour eux ce n'est pas le G20 c'est le « J'ai faim ». Etonnez-vous, ensuite, que ces malheureux souhaitent gagner l'eldorado, qu'ils soient des centaines à se noyer entre Tripoli et Lampedusa. Dans le Golfe d'Aden ou ailleurs. Renforcer le rôle du FMI et lui donner plus de possibilité d'agir en amont, je ne sais ci c'est très bien. Supprimer les paradis fiscaux ? Qui croit à cette hypocrisie ? Réguler le capitalisme financier ? Les traders sont à l'affut pour recommencer leur manège infernal.
Le 1er mai prochain et pour la première fois depuis bien longtemps, tous les syndicats de salariés appellent à un mouvement unitaire. Nous serons donc à nouveau des millions dans les rues de France pour dire au gouvernement et à Nicolas Sarkozy que les sacrifices ne doivent pas toujours être faits par les mêmes. Au fait, Villepin avait raison : « Sarkozy est resté à table du hors d'œuvre au dessert ». Là où il devait claquer la porte, il se l'est prise dans le nez. Une histoire de fanfaron…

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