Sous la pression du gouvernement et de Christine Lagarde, ministre de l'économie, en particulier, les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires ont été contraintes d'avancer la date de leur mariage. Il aura lieu jeudi prochain selon l'annonce faite en haut lieu. Le gouvernement ayant décidé d'injecter entre 3 et 5 milliards d'euros dans la nouvelle banque française N°2, le président de la République a décidé qu'un de ses collaborateurs, François Pérol, actuellement secrétaire général adjoint de l'Elysée, allait également en assurer la direction. Les présidents actuels de l'une et l'autre banque ayant fait la preuve de leurs compétences, disons, discutables, sa majesté n'y est pas allée par quatre chemins : je place un de mes copains à la tête de cette banque où il fera ce que je lui dirai de faire. Nicolas Sarkozy devient donc président d'une banque privée sans qu'à aucun moment, les actionnaires actuels de ces banques n'aient eu leur mot à dire. Idem pour leurs conseils d'administration. Mais compte tenu de l'Etat de Natixis, une filiale commune des banques populaires et des Caisses d'Epargne dont l'action a considérablement chuté en deux ans pour (tré)passer à Un euro, On se demande qui aurait pu lever la main pour rejeter l'injection des milliards d'euros et sauver ce qui peut encore l'être.
François Bayrou et François Hollande jugent indécente la nomination de M. Pérol (du moins interviendra-t-elle prochainement). Ils y voient, une fois encore, la marque de l'omnipuissance de l'omniprésident et de sa volonté de tout diriger et de tout contrôler. Trop souvent pour le pire.
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