17 août 2008

Les socialistes ne s'opposent pas assez puissamment au gouvernement

Un sondage paru dans Ouest-France, ce dimanche, laisse apparaître que les Français, à 55 %, considèrent que le Parti socialiste ne s'oppose pas assez puissamment à la politique du gouvernement. La majorité de nos concitoyens veut une opposition franche animée par des chefs responsables et visibles. Pierre Moscovici, quand il assure que le PS n'a pas développé une idée nouvelle depuis quatre ou cinq ans, exagère sans doute un peu. Les Français, quand ils reprochent au PS de ne pas posséder de personnalités de poids font comme lui.

En fait, ce qu'on reproche au PS, c'est d'avoir perdu l'élection présidentielle qui était, sur le papier, imperdable. Et pourtant, Ségolène Royal demeure la favorite des socialistes pour devenir premie(r)e secrétaire lors du congrès de Reims prochain ! Ont-ils oublié que Ségolène portait leurs couleurs lors de l'élection contre Nicolas Sarkozy ? Ont-ils oublié la stratégie improvisée lors du second tour ? N'ont-ils pas conscience que d'autres candidats (Delanoë, Aubry, etc.) ont l'étoffe d'un premier secrétaire apte à dénoncer la politique de régression du gouvernement et à avancer des contre-propositions crédibles ?

En cette mi-août, on apprend que la France est en état de récession. Le PIB du second trimestre est négatif, le déficit commercial s'avère exceptionnellement élevé, le gaz voit son tarif augmenter de 5 %, seule consolation, le prix du baril de pétrole est à la baisse ainsi que le prix de certaines matières premières.

Depuis mai 2007, le couple Sarkozy-Fillon est à la manœuvre. En quinze mois, la situation des Français a empiré. Le premier ministre convoque un gouvernement de crise ce lundi pour tenter de trouver des explications à une déroute économique prévisible dès lors que le pouvoir d'achat est sacrifié. Les soldes n'ont pas connu le succès escompté, les Français partent moins longtemps en vacances (quand ils partent) et la rentrée scolaire s'annonce périlleuse pour les enseignants et les élèves.
On demande au PS de donner de l'espoir, de relayer la colère du peuple, de définir un programme crédible en France et en Europe, d'afficher une volonté. Tout un programme.

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