7 mars 2012

Pascale Clarke cloue le bec de Louis Aliot


Interruption volontaire de grossesse «de confort». Voilà comment Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, ponte du Front national, qualifie les interruptions volontaires de grossesse utilisées, selon lui, comme moyen de contraception. C’est la raison pour laquelle Marine Le Pen (une femme pourtant !) propose de ne pas rembourser l’IVG s’il est reconnu (par qui ?) que cette IVG serait «de confort».
Pour qui a participé à des entretiens avec des femmes désirant avorter, à des interruptions volontaires de grossesse, jamais cette expression n’a trouvé le commencement d’un début de justification. Pascale Clarke, sur France Inter, a eu raison de dire à Aliot que son propos était « dégueulasse ». Il l’est en effet.
Toute femme, toute jeune fille désirant interrompre sa grossesse entre dans ce parcours avec une angoisse psychologique et une inquiétude physiologique tout à fait réelles. La loi évoque même une situation de détresse pouvant aboutir à un choix beaucoup difficile que ne semble l’indiquer Louis Aliot, visiblement peu au fait des choses de la vie. Je n’entre pas, évidemment, dans la discussion maintes fois suscitée par les religieux de toutes confessions. Je retiens simplement la phrase du professeur Frydman : « un fœtus ne devient enfant que dans le désir de ses parents. »
Jean-Luc Mélenchon, à Rouen, a consacré une grande partie de son temps à clouer au pilori les thèses du Front national. Bien sûr, le candidat du Front de gauche vise un électorat pouvant être sensible à la protestation. Mais M. Mélenchon donne du sens au combat qu’il mène, il argumente, parvient même « à faire baisser les yeux à Marine Le Pen et à toute sa famille. » Ce n’est pas rien. Car depuis 30 ans, à gauche, il est le seul (Tapie ne compte pas) à y être parvenu. Rien que pour cela, je suis heureux qu’il ait atteint les 10 % d’intentions de vote dans les sondages les plus récents.

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