« Au lieu de respecter le processus électoral ivoirien, d'analyser sereinement, équitablement et objectivement la situation en Côte d'Ivoire, ainsi que les différents aspects du scrutin, y compris les fraudes avérées dans les régions du nord du pays, la majorité des médias français, relayés, hélas, par un certain nombre de responsables politiques, ont entrepris une campagne de suspicion et de dénigrement à sens unique dirigé contre les autorités ivoiriennes.
Dès qu'il s'agit de l'Afrique, ils sont, une fois de plus, les champions des donneurs de leçons. Concernant, par exemple, le contrôle de la validité des élections par le Conseil constitutionnel, qu'on nous explique en quoi cette institution ivoirienne diffère, dans sa composition, du Conseil constitutionnel français dont les neuf membres siégeant actuellement ont été nommés par la droite au pouvoir.
Il faut laisser le processus électoral ivoirien aller jusqu'à son terme, respecter les règles républicaines et les institutions, éviter tout ce qui pourrait conduire la Côte d'Ivoire au désordre et à la violence, cesser d'intervenir, sans retenue, et de juger de manière péremptoire les pays africains qui aspirent à décider eux-mêmes de leur destin. Il est affligeant qu'une certaine forme de néo-colonialisme tienne lieu de discours aux bien-pensants et au politiquement correct. »
François Loncle, député de l'Eure, membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire