L’élection de Lula, comme président du Brésil est aussi et surtout la défaite du machiste-raciste Bolsonaro. C’est une première satisfaction. C’est très important pour les minorités qui vont, enfin, pouvoir marcher la tête haute dans le respect de leur dignité. Mais Lula président va être confronté à un mur d’hostilité et de vengeance de la part des assemblées récemment élues et majoritaires à droite et à l’extrême droite. La violence de la campagne électorale et le déchainement des évangélistes, de certains militaires et des nostalgiques des coups d’état laissent planer un doute (Bolsonaro affirme vouloir respecter la constitution) sur une paisible passation de pouvoirs qui, de toutes façons n’aura lieu que dans deux mois. D’ici là, on peut compter sur le perdant pour se livrer à toutes les manœuvres possibles et…imaginables destinées à compliquer la tâche du nouveau président.
La victoire de Lula est aussi la victoire de la préservation de l’Amazonie et donc de toute la planète. Bolsonaro se moquait des alertes climatiques et favorisait des groupes et des intérêts financiers occupés à la déforestation et la disparition des peuples autochtones. On doit espérer que Lula va user de son pouvoir pour mettre un terme (provisoire ?) à ces terribles atteintes à la protection du poumon vert de notre terre. Sauver la forêt amazonienne c’est sauver l’oxygène du monde. En ce sens la victoire de Lula est un peu la victoire de tous ceux et toutes celles qui luttent pour préserver l’avenir de nos enfants contre le réchauffement climatique. L’accord économique du Mercosur et de l’Union européenne peut-il retrouver de la vigueur ? Devra-t-on le réexaminer pour le rendre supportable en termes d’émissions de CO2 ?
L’urgence est ailleurs. Des nuées de camions organisent des barrages routiers pour empêcher les échanges entre les villes et les régions brésiliennes. Que mijote l’apprenti dictateur ? Il avait prévenu, comme le fit Trump il y a deux ans, qu’il ne reconnaîtrait pas la victoire de Lula. Le peuple a parlé. Le suffrage universel ne se discute pas. Le drapeau de la gauche flotte dorénavant sur toute l’Amérique du sud. A elle de ne pas rater sa rencontre avec l’histoire.
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