12 mai 2022

Philippe Brun candidat (presque) unique de la gauche dans la circonscription de Louviers

Ce qu’une loi fait, une autre loi peut le défaire. 

On apprend, grâce à une fuite, que la Cour suprême des Etats-Unis s’apprête à laisser les états fédéraux libres de permettre ou non d’avorter ! Ce serait la fin de la décision Roe qui, en 1973, a permis à toutes les femmes américaines de disposer librement de leur corps et de choisir d’interrompre leur grossesse si tel était leur choix.

Les trois juges nommés par Trump sont tous les trois ultra-conservateurs et ils et elles apportent leur voix à une des plus importantes régressions que les USA aient connues au cours des cinquante dernières années. Ce n’est pas tout. La cour suprême des Etats-Unis a également décidé il y a quelques semaines que les états auraient dorénavant le libre choix d’imposer des normes plus strictes s’agissant du vote par correspondance et de l’ouverture du nombre de bureaux électoraux. Joe Biden a tenté de s’opposer légalement à cette décision qui va priver l’électorat afro-américain — surtout — de moyens simples et efficaces de voter. Dans les états du sud où les afro américains sont très nombreux, la diminution des bureaux de vote va occasionner des files d’attente gigantesques dont le but (non avoué) est bien de dissuader un électorat favorable aux démocrates de se rendre aux urnes. Trump savait ce qu’il faisait en installant dans la durée des juges ( ?) plus intéressé(e)s par leurs convictions personnelles que par l’intérêt collectif.

 

Philippe Brun candidat NUPES

L’accord national décidé au plus haut niveau des différents partis de gauche taille des croupières à l’engagement d’un parti de gauche et de gouvernement (le PS) qui doit faire face à une perte de crédibilité et de confiance depuis plusieurs années. Bien implanté au niveau local (régions, départements, villes) le PS a vu ses rangs fondre durant le quinquennat Hollande et pendant la présidence de la République d’Emmanuel Macron. Ce qui unit les quatre partis de gauche (LFI,EELV,PC,PS) est-il plus important que ce que les divise (ou le contraire), telle est la question légitime qu’on peut se poser. Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon au fond de lui-même ne croit pas possible de devenir le premier ministre du président réélu et que l’accord passé n’a pas d’autre objectif (pourquoi pas ?) de tenter d’obtenir un maximum de circonscriptions.

Dans l’Eure, trois d’entre elles sont réservées à LFI, une aux écologistes et une autre au PS — la quatrième, celle de Louviers —  dont le député actuel est Bruno Questel (Renaissance, ancien membre du PRG et du PS) successeur de François Loncle. Il est évident que transposer les résultats du premier tour de la présidentielle aux législatives futures serait une erreur. JLM possède un charisme et des talents qui feront défaut à nombre de candidats NUPES.

Ce n’est pas le cas de la circonscription de Louviers qui voit Philippe Brun désigné par la nouvelle alliance. Il répond, par ses qualités intellectuelles, sa formation et son courage politique, aux nécessités du temps. A Louviers il conduit (avec d’autres) une opposition difficile tant le tandem « Priollaud-Leroy » domine à la fois le conseil municipal de Louviers et l’agglomération Seine-Eure. Le scrutin d’arrondissement majoritaire à deux tours oblige les candidat(e)s à montrer leurs qualités. A démontrer aussi leurs capacités d’action sur un territoire. Soutenu comme un seul homme par Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil (aussi réservé que je le suis sur l’accord NUPES) et de nombreux élus du territoire, Philippe Brun continue de tracer sa route et de gagner en notoriété. L’unité de la gauche devrait lui permettre d’atteindre le second tour. Au soir du premier on risque bien de voir le RN terminer en tête. Va-t-on vers un duel ou une triangulaire opposant Bruno Questel, la candidate du RN et Philippe Brun ?

 

Frank Martin : le retour

J’apprends, ce matin, qu’Olivier Taconet (LRDG) serait (?) sur le point d’être candidat titulaire d’un binôme avec Frank Martin dans la 4e circonscription. Pour l'ancien maire, ce serait une forme de retour aux sources même si sa première expérience (contre François Loncle) avait eu un goût amer. Il n’avait pu, en effet, dépasser le cap fatidique des 5% ouvrant droit à un remboursement par l’Etat des frais de campagne. M. Taconet doit avoir de bonnes économies pour prendre le risque d’une candidature dont on mesure mal le sens politique ainsi que sa plus-value. Quant au retour de Frank Martin, l’un de ses anciens amis m’a adressé le commentaire suivant : ce sera plus qu’un naufrage : le Titanic ! Attendons donc la déclaration formelle.

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