En fait, Poutine a d’ores et déjà perdu une guerre qu’il n’aurait jamais du commencer. On a beau avoir des chars et des avions. Des missiles et des bombes. Quand on est l’envahisseur, on doit en payer le prix et celui-ci est d’ores et déjà très élevé. C’est grâce à Poutine que l’Union européenne affirme son unité et sa solidité. C’est grâce à Poutine que l’Allemagne a décidé de réarmer. C’est aussi grâce à Poutine que les dirigeants européens ont décidé de limiter leur utilisation du gaz et du pétrole russes. Le rouble a chuté de 50 %. L’économie russe déjà mal en point va sombrer.
Faut-il s’en réjouir ? Ce serait indigne. Car en punissant le dirigeant russe, c’est le peuple russe qui trinque. Un peuple qui ignore tout de « l’opération spéciale » en cours (à Moscou il est interdit de prononcer le mot de guerre) et qui croit en majorité que les Ukrainiens sont des nazis ou des agresseurs. Pauvre peuple russe victime d’un mensonge d’état et d’un tyran depuis tant d’années.
Mais le plus à plaindre est le bien le peuple ukrainien. Des centaines de milliers de réfugiés lancés sur les routes, hors des villes assiégées, en quête de soins, d’eau, de protection. Sans doute des centaines de morts militaires et civils et de blessés luttant pour conserver leur indépendance et protéger leur territoire. Que peut faire l’Europe ? Refuser l’équilibre prôné par certains candidats à la présidence de la République. Fournir des armes. Sanctionner encore plus durement les oligarques, ces prédateurs sans foi ni loi. Marginaliser Poutine sur la scène internationale. Une agence de notation annonce la banqueroute imminente de la Russie…et ce n’est qu’un début.
Les réfugiés ? Parlons-en. Les 27 ne rechignent pas à accueillir les familles en détresse. La France serait sur le point de donner l’asile à 100 000 Ukrainiens, une détresse que même Robert Ménard, maire de Béziers, prend en compte : « j’ai honte de ce que j’ai dit il n’y a pas si longtemps » reconnaît-il. Une honte qui devrait affecter un Zemmour plus isolé que jamais et lamentable dans son face à face avec Valérie Pécresse.
De fait l’élection présidentielle française passe au second plan des préoccupations hexagonales. Car la guerre faite à l’Ukraine est une guerre contre notre système démocratique, notre culture, notre mode de vie, notre civilisation. Il importe de les défendre de toutes nos forces et de toute notre énergie.
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