Bientôt les régionales et les départementales. Les 20 et 27 juin prochains, les électeurs(trices) de notre pays sont appelés aux urnes pour désigner les élu(e)s qui pendant six ans vont (théoriquement) défendre les intérêts des habitants de la Normandie et de l’Eure pour ce qui nous concerne. Les grands vainqueurs du suffrage vont être…l’abstention et sans doute le Rassemblement national si les sondages réalisés ici ou là ont un sens. L’un favorisant l’autre. On dit que les Français en colère veulent se défouler et quoi de pire qu’un vote pour les Le Pen, deux sœurs du même nom étant candidates dans les Hauts de France et en région parisienne.
Dans les cantons de Louviers, Val-de-Reuil et Pont-de-l’Arche, la situation semble contrastée. Arnaud Levitre et Marie-Annick Deshayes devraient aisément l’emporter dans le canton de Pont-de-l’Arche tandis que Janick Léger et Marc-Antoine Jamet à Val-de-Reuil n’ont pas d’adversaires capables de les battre. L’issue du vote est plus incertaine à Louviers. Daniel Jubert (LR) sortant et Anne Terlez (MODEM) s’affichent sous la bannière de Sébastien Lecornu, élu de Vernon et ministre des Outre-mers (LREM). Ils ont pour slogan « Faire face ». Face à quoi, on ne sait pas. Encore un slogan inventé par un publicitaire. L’engagement macroniste de M. Jubert est récent lui qui est membre du parti des Peltier, Jacob et Ciotti. Mme Terlez, adjointe au maire de Louviers, compte sur un vote légitimiste et sur l’effet d’entraînement des municipales. Face à eux, un binôme du RN et deux candidats d’union de la gauche nouveaux venus sur la scène départementale. Philippe Brun et Nolwenn Léostic ont en effet réussi le tour de force de présenter une candidature de rassemblement permettant d’espérer. C’est la première fois depuis bien longtemps que la gauche lovérienne et alentour parvient à se montrer à la hauteur des défis que sont la crise sanitaire, la crise économique et le flot montant de l’extrême droite renforcée sur le plan national par la lâcheté d’hommes et de femmes que Jacques Chirac aurait exécrés. Sur les affiches officielles, les deux candidat(e)s de gauche ont fait le choix de la solidarité. On en a bien besoin par les temps troublés que nous vivons.
Bien malin qui peut donner dès aujourd’hui l’ordre des trois binômes en présence. Il va de soi que si, par malheur, un risque RN se faisait jour, il faudrait tout faire, oui, tout faire, pour éviter l’irruption de la droite extrême dans l’enceinte départementale. Car on voit mal comment les urgences sociales et scolaires pourraient trouver des solutions avec des élus RN. Hormi l’immigration et l’insécurité que le RN caricature à l’excès, les lepénistes n’ont aucun programme généraliste concret à présenter et encore moins la possibilité de disposer d’une majorité. Que je sache, le régalien n’est pas dans les compétences du Département.
Quant aux régionales, je n’ai que les tracts de M. Hervé Morin pour me faire une idée de sa gestion passée. Le président de la Normandie a réussi le tour de force de n’avoir fait connaître à aucun moment et durant six ans sous une forme ou une autre, le contenu des politiques qu’il conduit. Et en plus, il s’en vante en assurant que la suppression du journal régional devrait être plébiscitée ! On marche sur la tête. La démocratie a ses exigences et l’information des citoyens en est une. Qu’elle ne soit pas une priorité de la majorité Morin est un signe de mépris pour les citoyens. Mélanie Boulanger que j’ai bien connue quand elle travaillait à la mairie de Val-de-Reuil, compte s’installer dans le paysage politique comme le fit avant elle Nicolas Mayer-Rossignol devenu maire de Rouen et président de la Métropole. C’est tout l’avenir qu’on lui souhaite, elle qui a fait ses preuves à Canteleu à la grande satisfaction de ses administrés.
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