Daniel Dugord (a dr) avec Guy Soudjian (à g) et M. Paul. |
Pendant ma carrière
professionnelle de journaliste, j’ai rarement rencontré des personnes telles
que lui. Daniel Dugord était aimable, souriant, toujours prêt à renseigner,
informer, dans la mesure où l’Education nationale représentait pour lui un
moyen d’égalité et d’accès à la connaissance pour tous. Dans le journaliste il
voyait le vecteur, le révélateur de l’action éducative base de toute citoyenneté
responsable. Parler des liens entre les élèves et les professeurs l’intéressait
plus que vanter sa propre direction qu’il voulait naturelle et sans
autoritarisme.
Un vrai républicain, en un
mot, qui avec discrétion mais efficacité, savait faire marcher des équipes dans
le même sens, qu’il s’agisse des professeurs, des personnels techniques ou des
administratifs. Bien des expériences qui poursuivent leur vie ont été engagées
au lycée Marc Bloch en accord avec Marc-Antoine Jamet, maire, avec la création
de l’atelier Sciences Po, ou lors des ventes de livres destinées à financer les
actions d’Amnesty International. Daniel Dugord n’hésitait jamais à susciter le
renouveau, à décréter l’enthousiasme sans lequel rien de grand ne peut être réalisé.
Au lycée Maurois d’Elbeuf où il avait été muté, il a poursuivi la même ligne :
droite et fière.
Comme élu local et comme
maire, enfin, autre corde à son arc, il était respecté pour son sens élevé de
la démocratie. Il était un homme de gauche dans ce que la gauche a de plus glorieux :
la justice sociale, l’égalité entre les hommes et les femmes, le souci de
respecter l’autre même (surtout) quand il ne pense pas comme vous. Au sein de
la communauté d’agglomération Seine-Eure et dans son village où il a fini ses
jours récemment, Daniel Dugord laissera le souvenir marquant d’une personnalité
attachante et sensible où il ne comptait que des amis.
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