3 janvier 2020

François Loncle fait chevalier de la Légion d'honneur. La reconnaissance de la nation pour 54 ans de services


François Loncle fait chevalier de la Légion d’honneur. Ce n’est pas une surprise. Nommé à l’occasion de la promotion du 31 décembre celui qui fut député de l’Eure pendant plusieurs législatures, élu local, à Brionne et Louviers notamment, conseiller régional de Haute-Normandie, s’est investi entièrement dans la politique au point de devenir président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale (il succéda à Jack Lang) et aussi ministre de la ville et du plan dans le gouvernement Bérégovoy.

Avant d’entrer dans ce monde âpre et difficile, François Loncle avait été journaliste. Cette profession l’a marqué à jamais et il aime rappeler des anecdotes, des histoires, petites et grandes, qui ont jalonné son parcours notamment à la télévision où il lui arrivait de présenter le journal télévisé en un temps où les Roger Couderc, Léon Zitrone, Maurice Séveno, Claude Darget, entre’autres, figuraient parmi ses confrères. En mai 1968, François Loncle fut de ceux et celles qui s’opposèrent à la vision simpliste d’un pouvoir dont la communication se devait d’être officielle et régentée. Le résultat ? Il fut limogé avec des dizaines de ses confrères et consœurs dont certain(e)s revinrent sur le petit écran.

Lui changea d’orientation en entrant au service de la CFDT et, peu de temps après, des radicaux de gauche au sein desquels il devient le représentant de son parti et de Robert Fabre au cours des négociations du programme commun de la gauche. Il y fréquenta Georges Marchais et François Mitterrand et c’est ainsi qu’après quelques tentatives électorales avortées, il arriva à Louviers où Pierre Mendès France lui avait fait part de son désir de le voir gagner une circonscription à laquelle il demeurait affectivement attaché. 

François Loncle en 1978.©JCH
A Louviers, il découvrit le Comité d’action de gauche d’Ernest Martin et Henri Fromentin. Leurs difficultés avec les socialistes du crû les incitèrent à accueillir celui que PMF leur avait recommandé. S’il échoua en 1978 contre Rémy Montagne, pour quelques dizaines de voix, il gagna nettement en 1981 face à Philippe Pontet profitant de la vague rose et de l’arrivée à la présidence de la République de François Mitterrand.

Elu MRG, François Loncle passa au PS où il devait demeurer jusqu’en 2017 année choisie pour mettre fin à sa carrière politique active, les électeurs (trices) lui ayant constamment (sauf de 1993 à 1997) renouvelé leur confiance, confiance qu’ils ont transmise à Bruno Questel, longtemps suppléant de François Loncle. Il faut dire qu’avec ses assistants et secrétaires, à Louviers ou à Paris, Claire Fromentin, Smaïl Chibane, Nathalie Bellevin, Catherine Aubé, Cyril Buffet, les citoyens et habitants n’ont jamais trouvé portes closes et ont toujours rendu les services qu’on attend d’un élu influent quel que soit le gouvernement qu’il soit de droite ou de gauche. 

Pour être un député de province attaché au développement local et régional, François Loncle a également été passionné par la politique étrangère. C’est d’ailleurs dans la promotion du quai d’Orsay que ses mérites ont été reconnus pour ses 54 années de service. Ses liens avec l’Afrique sont permanents tout comme a été saluée son action au sein du Conseil de l’Europe où les droits de l’homme doivent être constamment défendus.
Un soir de victoire à la salle des fêtes de Louviers.©JCH

François Loncle me fait l’honneur de me compter parmi ses amis. Il est vrai que j’ai été de ceux et celles qui, à Louviers et dans la circonscription, ont contribué à sa première élection et ses réélections successives. Mais nous avons réussi à dépasser le seul domaine politique pour nous trouver des points communs qu’il s’agisse de voyages, d’œnologie, de visions du monde et de l’avenir le tout au sein d’un groupe composé d’éminents amis aussi fidèles qu’inconditionnels même si les aléas de la vie ont parfois porté atteinte à sa cohésion.

Cette nomination dans l’ordre la Légion d’honneur couronne une vie au service de l’intérêt général et du bien commun. Une vie qui continue, d’ailleurs, puisque le dorénavant député honoraire poursuit son action auprès de Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères. Ce dernier pourrait d’ailleurs être le parrain du nouveau légionnaire à une date et en un lieu restant à préciser.

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