Philippe Brun n'est pas seul. ©Jean-Charles Houel |
L’article que j’ai consacré à
la réunion organisée par la liste « Changer Louviers » a suscité réactions et commentaires.
Je m’y attendais car on ne peut comparer impunément un homme comme Pierre Mendès
France et un jeune homme politiquement en devenir en la personne de Philippe
Brun. PMF fut une conscience de la gauche française mais surtout un homme à la
rectitude exemplaire et il n’est
pas surprenant que Nicolas Sarkozy, hier et Edouard Philippe très récemment, l’ait
associé plus ou moins directement à leur attitude publique. Que des hommes de
droite se réclament de PMF peut paraître surprenant. S’ils le font c’est qu’ils
misent sur l'image d'un homme exceptionnel car la vérité fut son chemin et le calendrier
sa contrainte. Mais n’est pas PMF qui veut.
PMF possédait une
intelligence rayonnante, une puissance intellectuelle hors du commun et
surtout, comme acteur de notre vie politique, il excellait dans l’analyse des
situations et dans les choix nécessaires en découlant. Le tout guidé par le
souci « du progrès et du bien public »
ainsi que l’affirmait l’ancien maire de Louviers. Axelle Lemaire, en dressant
le portrait de Philippe Brun, semble croire à des ressemblances et surtout
semble le croire avec sincérité, ce qui, dans le monde politique actuel (mais
pas seulement) est notable. En me donnant rendez-vous en 2035 pour apprécier le
déroulement de « carrière » de Philippe Brun, elle fixe un point d’arrivée
optimiste. J’aurais préféré quelques points d’étapes car en 2035 j’aurais
atteint (si je vis encore) un âge avancé et j’espère que mon jugement sera
encore conscient. Philippe Brun sera, lui, dans la force de l’âge et peut-être
aura-t-il abandonné sa profession de juge administratif pour exercer sa passion :
la défense de l’intérêt général.
Tout cela est très hypothétique.
Les chemins de la démocratie, locale ou plus largement, sont semés d’embûches.
L’obstacle principal, heureusement d’ailleurs, s’appelle le suffrage universel.
Nul ne peut s’en exonérer. Nul ne peut y échapper. Pour qu’une personnalité
politique « réussisse » il faut à un moment ou à un autre que sa conduite
personnelle, ses propositions collectives, ses qualités humaines ou son charisme
si l’on veut, soient en adéquation avec les revendications et les besoins des
citoyens. S’agissant du programme de Philippe Brun et de ses amis (car il n’est
pas seul) son caractère novateur est évident. Aura-t-il de l’écho dans la
population ? Sa campagne de porte à porte, ses réunions publiques…tout dépendra
de sa capacité à faire passer son message. La présence à ses côtés d’Ingrid
Levavasseur, de Lovériens de tous âges et de toutes extractions sociales,
devrait lui permettre de faire face à une campagne électorale très ouverte.
Pourra-t-il réussir l’union de la gauche ? Parviendra-t-il à trouver les
failles de la majorité sortante ? Sans attendre 2035, nous serons fixés le
22 mars 2020…
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