Ne croyez pas qu’il s’agit
chez moi d’une obsession. Mais le Rassemblement national qui n’a de
rassemblement que le nom (puisqu’il exclut et maudit tous ceux qui ne
pensent pas comme la chef, Marine Le Pen) ne prend pas beaucoup de gants avec la vérité
des faits et il faut sans cesse le dénoncer. Imitant Donald Trump dont le New York Times recense plus de 10
mensonges par jour, la fille de son père, célébrissime débatteur bateleur,
Marine Le Pen donc, ne s’embarrasse pas. Elle vient ainsi de décréter que « les
réfugiés arrivés en France touchaient plus d’argent que certains retraités
nationaux. » Fidèle à sa ligne maladive anti-immigration, elle s'obstine à tordre la vérité.
Ce blog ne peut pas devenir
un décodeur ou un chasseur de fausses nouvelles. Tout de même, quand on aspire
aux plus hautes fonctions, à moins d’être une démagogue patentée, on prête attention
aux formules qu’on emploie surtout quand elles sont écrites et lues et donc
disponibles aux corrections ou vérifications.
Sans entrer dans les détails,
sachez que cette affirmation de Marine Le Pen est fausse. Grossièrement fausse.
Un réfugié peut, je dis bien peut, toucher jusqu’à 400 euros mensuels et
quelques…pour se loger, pour s’habiller, pour se nourrir. Un retraité désavantagé
par le sort ou l’histoire touche le double de cette somme, fruit de la
solidarité nationale. Que certains, gilets jaunes ou non, souhaitent le relèvement
de ces minima sociaux est bien compréhensible. Comment vivre, ou survivre plutôt
avec des sommes aussi modestes. Mais il s’agit là d’un autre débat. Il dépasse
le cadre strict de notre propos qui vise à dénoncer les contre-vérités d’une
responsable d’un parti dont on dit qu’il pourrait recueillir 20 % des suffrages
lors des prochaines élections européennes. Qui vole un œuf vole un bœuf. Qui
ment une fois mentira toujours.
C’est d’autant plus étonnant
que Marine Le Pen doit bien se douter que tous ses discours et affirmations
sont passés au crible des observateurs et des journalistes dont le métier
consiste aussi à vérifier les réalités factuelles. Comme Trump, Marine Le Pen
pense que ses électeurs — sa base comme on dit — doivent entendre ce qu’ils
veulent entendre au prix du mensonge et de la contre-vérité. Il est vrai que
cette base demeure imperméable à toute critique ou toute remise en cause de la
ligne fixée en haut. Ainsi, ils resteront longtemps en bas.
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