Le portrait de Lénine dans la salle à manger
Faut-il faire tout un
pataquès, comme Michel Onfray ne s’en est pas privé parce que Mme Garrido et M.
Corbière, député de la France Insoumise, vivent avec le portait de Lénine dans
leur salle à manger ? Pour le philosophe, cette présence imagée du
dictateur du prolétariat en dit long sur l’admiration que peuvent porter les
nostalgiques de la Révolution de 1917 en Russie ! Onfray affirme, sans
crainte d’être démenti, que les théories de Lénine ne répondent pas aux
critères démocratiques que certains révolutionnaires voulaient pourtant mettre
en œuvre si bien que cette dictature a entraîné des millions de morts au nom
d’une pureté théorique ou tout simplement en fonction de la folie d’un
Staline…trop bon élève de son maître.
J’en connais qui vivent avec
le portrait de Mao dans leur salon. Dans les années soixante dix et après mai
68, des esprits aussi purs que durs ont admiré le grand timonier lequel à force
de révolutions culturelles aux métaphores poétiques, a permis l’assassinat
programmé de tous ceux et toutes celles allergiques au régime forcé.
Attention, il y a portrait
et portrait. Si l’auteur de l’un d’eux est Andy Warhol, il ne s’agit plus
seulement d’opinion politique mais bien d’une œuvre d’artiste dont
l’originalité mérite un regard particulier. Mme Garrido et M. Corbière nous
apprendront-ils qui a signé la peinture ou la photo de leur environnement
domestique ?
« Ma Poule » n’est pas la tienne
En appelant Brune Poirson,
secrétaire d’Etat du ministère de l’écologie, « ma poule » dans l’hémicycle de
l’Assemblée nationale, un député socialiste (pardon nouvelle gauche) a usé d’un
ton familier quelque peu déplacé. Certes, l’honorable parlementaire s’est
excusé auprès de la ministre mais quand même. A l’heure où la parole des femmes
se libère, que des lois sont votées contre le harcèlement, les agressions
sexuelles, le viol des mineur(e)s, on attend des représentants de la nation un
langage plus châtié et surtout moins sexiste.
« Ma poule » a affirmé le
député, est une expression qu’il attribue aux femmes…et aux hommes. Autrement
dit, il s’agit d’un tic de langage qui, hier, portait moins à conséquence
qu’aujourd’hui. La facilité et le sens étaient les mêmes mais le député avait
moins conscience de catégoriser ses interlocuteurs(trices). Le monde change. Il
serait bon que nos élus suivent le mouvement.
Pas de complot mais un vrai héros
Des médailles, une
nationalité expresse, un travail chez les pompiers de Paris, Mamadou Gassama,
le Spiderman du 18e arrondissement n’est plus un migrant sans
papiers mais un Français admiré pour son courage. Comme il fallait s’y
attendre, des esprits chagrins et d’extrême droite ne se sont pas privés pour
inventer une théorie complotiste heureusement dénoncée en temps et en heure.
Pour ces racistes et xénophobes, le sauvetage du petit garçon de quatre ans ne
serait qu’une mise en scène destinée à valoriser ce Malien malin et à lui
permettre d’intégrer la communauté nationale.
Au moment même où on apprend
que des dizaines de migrants sont morts noyés en Méditerranée ce week-end suite
au naufrage de leur embarcation et alors que le ministre de l’Intérieur italien
Salvini leur promet la valise et un coup de pied quelque part, le geste de
Mamadou Gassama nous incite à une réflexion posée. Elle n’exclut aucunement la
responsabilité de l’Europe sur laquelle la Commission et le Conseil des chefs
d’Etats et de gouvernements devraient s’interroger. Faute de solutions
négociées, l’Europe court à la catastrophe humanitaire et politique.
Comme vous le savez, j’ai
fait don de mes archives photographiques au Musée de Louviers. En conduisant
mes recherches dans des cartons pas ouverts depuis des décennies, j’ai
redécouvert des photos de classe qu’on regarde toujours avec affection
puisqu’il s’agit de notre enfance scolaire primaire.
J’ai plaisir à publier cette
photo de mon CM2 dont l’instituteur était Serge Bove, un grand maître s’il en
fut. J’ai également redécouvert les cahiers de cette année-là (1956-57). On
apprenait et on savait beaucoup de choses qu’on appelle l’apprentissage de la
culture générale. Tout simplement.
Diego Ortega, maire de Louviers ? Pourquoi pas ?
Diego Ortega annonce qu’il
est partant pour les futures élections municipales à Louviers. Il a reçu le
soutien de Franck Martin et de Marc-Antoine Jamet. Dans un texte mesuré et
modéré, il explique pourquoi il veut changer la municipalité actuellement
dirigée par François-Xavier Priollaud.
Diego Ortega connaît bien la
ville de Louviers et la communauté d’agglomération Seine-Eure. Il a été cadre
dans la fonction publique pendant 22 ans et continue d’apporter ses lumières
aux futurs dirigeants des collectivités locales. Dans son programme, forcément
succinct à ce stade, il veut briser les murs et rapprocher les citoyens des
centres de décisions. Il lui reste deux ans pour constituer une équipe et
composer une liste d’union à gauche qui n’est pas un gros mot. Il dit en effet appartenir
à la fraction la plus à gauche des anciens radicaux de gauche. Comme le PRG a
fusionné avec les radicaux valoisiens, il faut espérer que les électeurs
sauront séparer le bon grain de l’ivraie.
Il
manqua 14 voix à Pierre Mendès France
François Chapron m’écrit : « Le 3 juin 1953
Pierre Mendès France manquait de 14 voix sa première investiture comme Président
du Conseil. Dommage que tant de vies aient été sacrifiées notamment à
Dien Bien Phu avant qu'il puisse mettre fin au conflit d'Indochine et aux
souffrances endurées des deux côtés. Sa volonté de paix et son courage manquent
terriblement à notre monde déboussolé, plein de dangers de violence,
d'intolérance et de misère. »
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