Roland Plaisance (second en partant de la gauche) avait accueilli Georges Marchais à Evreux. (photo JCH) |
Beaucoup l’appelait Roland. Ils
s’en souviendront encore longtemps. Bien que décédé à l’âge de 93 ans, Roland
Plaisance, l’ancien maire d’Evreux (pendant 24 ans), laissera une empreinte
durable dans une ville qu’il a aimée, façonnée, modernisée. On lui doit d’avoir
fait d’Evreux une ville capitale dans un département rural fortement concurrencé
par son grand voisin de la Seine-Maritime.
Maire, sans doute, adjoint,
longtemps, d’Armand Mandle ou d’Augustin Azémia, Roland Plaisance représentait
sa passion pour sa ville mais également le parti communiste français auquel il
adhéra très jeune. D’ailleurs, c’est lui qui avait accueilli Georges Marchais,
secrétaire général du PCF dans les années soixante-dix pour saluer la mémoire
de Pierre Semard (1) pris en otage avec d’autres communistes et fusillé par les
Nazis à la prison d’Evreux en mars 1942.
Roland Plaisance était un
pragmatique. S’il avait des convictions éminentes chevillées au corps, il
aimait discuter avec les socialistes et les radicaux, notamment, qu’il avait
maintenus dans ses municipalités. D’autres personnalités issues de la société
civile avaient également accepté de travailler avec lui car il plaçait au premier
plan l’intérêt général et l’avenir des Ebroïciens.
Pendant ses différents
mandats, Roland Plaisance a contribué à développer la vie culturelle, économique,
sportive aussi de la principale ville de l’Eure puisque l’ALM est née sous son
impulsion et celle de quelques autres comme Jean-Pierre Vidal, disparu il y a
quelques années.
Récemment, le maire actuel d’Evreux
(LR) Guy Lefrand avait convié Roland Plaisance à inaugurer la médiathèque qui
porte son nom, comme un symbole d’une vie tout entière consacrée à la
collectivité ébroïcienne et son développement.
(1) Ancien secrétaire
général du PCF.
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