Sébastien Lecornu, membre du
gouvernement d’Edouard Philippe, ancien président du conseil départemental de l’Eure,
ancien maire de Vernon, membre des Républicains constructifs…ne l’est pas à
toute heure et en tout lieu. Il ne fait pas de doute qu’il a usé de toute son
influence pour convaincre le préfet de l’Eure d’autoriser la commune de
Saint-Aubin-sur-Gaillon à intégrer la communauté d’agglomération de Vernon-Les Andelys.
Contre les intérêts de le la communauté d’agglomération Seine-Eure.
Alors même que les élus de
cette agglomération et ceux de la communauté de communes de Gaillon-Aubevoye
avaient majoritairement opté pour une fusion au 1er janvier 2018, le
préfet autorise la commune de Saint-Aubin à déroger à la règle commune. La mise
au point du préfet, dans la presse locale, est un bijou de légalisme Il est
aussi une forme d’hypocrisie. Tout le monde sait — et le préfet d’abord — que
Saint-Aubin-sur-Gaillon est une commune riche…et riche d’espérances eu égard au
volume de ses terrains à industrialiser. Elle possède un parc industriel et
artisanal déjà copieux et des capacités de développement en bordure de l’autoroute
non moins intéressantes. L’intégration par la CASE de ses voisins gaillonnais
et albaviens n’était avantageuse que si l’équilibre entre les charges et les
recettes se réalisait. Le départ de Saint-Aubin à Vernon, chez M. Lecornu,
donc, hypothèque franchement l’avenir de l’axe Seine, de Gaillon à Rouen.
Bernard Leroy évoque l’hypothèse
d’un recours contre l’arrêté du préfet de l’Eure devant le tribunal
administratif de Rouen arguant du fait que la majorité des communes de la CASE
et de Seine-Madrie (Gaillon-Aubevoye) ont accepté de fusionner avant même le départ officiel de
Saint-Aubin-sur-Gaillon. La querelle sur l’outil démocratique est cependant biaisée.
Le préfet s’appuie sur une délibération de la commune de Saint-Aubin seule et
Bernard Leroy sur la majorité écrasante et collective de deux assemblées. Les juges administratifs
seront peut-être sensibles aux arguments de M. Leroy mais le préfet, soutenu
par le gouvernement, a également des armes juridiques en main.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire