Après l’agression dont a été
victime Nathalie Kociusko-Morizet, le coup de casque porté par un député LRM
contre un dirigeant du PS parisien lui valant 30 jours d’arrêt de travail et un
traumatisme crânien plus que sérieux, voilà que Jean-Vincent Placé, sénateur
EELV de Paris, ancien ministre, et sans doute candidat à sa succession le 24
septembre prochain, a été agressé et dépouillé de ses effets au cours de la
nuit de samedi à dimanche.
Ces dernières décennies,
jamais les hommes ou femmes politiques n’avaient été l’objet de violences
physiques aussi graves et rendues publiques. Ne soyons pas naïfs. Bien sûr que le
combat politique présente des aspects peu reluisants et suscite des passions
extrêmes. Les campagnes électorales, notamment, de la part de colleurs d’affiches
peu scrupuleux ou de distributeurs de tracts excessifs, sont souvent marquées
du sceau de l’intolérance et du non respect de l’adversaire.
Est-ce vraiment nouveau ?
Certainement pas. La France de la 3e République a connu des
situations bien plus douloureuses avec l’antisémitisme, les menaces de coups d’état,
des manifestations avec morts d’hommes et de femmes. On croyait que l’évolution
des mœurs, le développement de l’éducation, les rigueurs de la loi, allaient
rendre le monde politique meilleur. Il n’en est rien. Cette violence physique
survient à un moment particulier de l’histoire de la 5e république
avec la remise en cause de rentes de situations que les partis traditionnels
croyaient acquises. Le PS, les Républicains, le FN, et même la France
insoumise, n’ont pas obtenu les victoires espérées suscitant regrets, jalousies
et dépit…Il n’est pas si étonnant que des esprits faibles ou des frustrés
passant à l’acte se livrent à des agressions que la loi condamne.
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M. El Guerrab a démissionné de la République en Marche. |
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