JC Cambadélis et François Loncle sont de vieux amis. |
La direction du Parti
socialiste est d’une faiblesse insigne. Alors que des membres du PS :
candidats, ministres importants, élus de tous niveaux, dont plusieurs députés,
rejoignent Emmanuel Macron, Jean-Christophe Cambadélis a des pudeurs de gazelle
comme dirait Jean-Luc Mélenchon. Il prend des pincettes et use de formules plus
que prudentes pour tenter de sauver ce qui, de son point de vue, peut l’être.
Donc, il ne sanctionne pas les nouveaux frondeurs ou plutôt les dissidents. Qu’ils aient signé la charte
sur l’honneur les engageant à soutenir le vainqueur de la primaire de gauche,
qu’ils aient parraîné le leader d’En Marche, qu’ils aient renié leurs promesses d'antan
ne gênent pas plus que cela le Jean-Christophe, premier secrétaire du PS.
Mettons nous un instant à sa
place. Son candidat (Benoît Hamon) dévisse dans les sondages au grand dam de
ceux qui chaque jour mouillent le maillot, collent des affiches, distribuent
des tracts sur les marchés, payant sans doute à la fois une stratégie hésitante
et la revanche des Vallsistes. Il se doit donc éviter d’insulter l’avenir et de
ne pas trop taper sur Emmanuel Macron devenu un adversaire-futur-candidat du PS
lors d’un second tour éventuel opposant EM à Marine Le Pen. Il doit aussi éviter de
subir une Bérézina lors des élections législatives de juin qui risquent, pour
le PS, d’être bien pires que celles de 1993 de sinistre mémoire. Donc Cambadélis
— c’est ce qu’il réussit le mieux — doit ménager la chèvre et le chou. Tantôt
il sermonne, tantôt il promet de sanctionner, le tout demeurant, comme disent
les politiques, des paroles verbales. Le sabre de Cambadélis est un sabre de
bois. Il ne fait plus peur à personne.
Prenons un exemple local.
François Loncle, le député de Louviers, parrain d’Emmanel Macron lors du
recueil des 500 signatures, explique aux journaux locaux qu’il ne souhaite pas
démissionner du Parti socialiste, qu’il n’adhère pas à en Marche, mais qu’il
apportera sa personne ou son soutien au futur candidat d’En Marche dans la 4e
circonscription ! Certes, lui ou un autre, ne pourra obtenir l’investiture PS et
donc le financement du Parti du moins sur le papier. Gageons que la réalité du
lendemain du 7 mai conduira Camba et ses acolytes à faire preuve de réalisme
comme le PS le fait à chaque fois qu’il exclut l’un de ses membres. La rédemption
ne tarde jamais à entériner le choix des électeurs(trices) et les exclus
reviennent au bercail en triomphant. Cette façon de faire de la politique lasse
les citoyens. Alors que ces derniers exigent plus de transparence et plus de
probité, on les voit mal récompenser les artisans du mélange des genres et des
adeptes de la confusion. Du moins sur le papier…
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