Les défenseurs du cumul des
mandats sont des dinosaures. Il est fini le temps où on pouvait à la fois être
député ou sénateur, président de conseil général, maire sans oublier les
présidences des syndicats multiples d’avant la décentralisation et les
communautés de communes. Rares sont ceux qui osent assurer qu’ils remettront en
cause la loi votée au cours du quinquennat Hollande et applicables dès le
prochain renouvellement de l’Assemblée nationale.
Parmi les candidats dits sérieux,
Bruno Le Maire et Alain Juppé, notamment, affirment que la loi actuelle sera appliquée.
Seul Sarkozy pour complaire à quelques amis avides de pouvoirs ose prétendre
qu’il cherchera à faire annuler la loi anti-cumul. En fait, personne ne le croit car pas un élu
sérieux ne se livrera à un tripatouillage que les citoyens auraient tôt fait de
condamner. Je sais bien qu’il existe des élus de base pour défendre le cumul,
c’était d'ailleurs le cas de l’ancien maire de Louviers, radical de gauche, un parti où
les cumulards étaient pléthore. Mais tout a une fin…
François Hollande, en
réaffirmant, hier, son hostilité au cumul des mandats est même allé plus loin.
Pour le président de la République, les parlementaires ne devraient pas pouvoir
exercer plus de trois mandats dans le temps. Autrement dit, un député ou un sénateur devrait
— comme le dit Emmanuel Macron — se montrer plus en mission qu’en professionnel
intéressé de la politique. Un mandat pour découvrir, un mandat pour consolider
et un mandat pour préparer l’avenir autrement dit pour adouber des jeunes
(homme ou femme) actuellement barrés par la présence continue de certains
anciens.
Dans la circonscription de
Louviers, Richard Jacquet, maire de Pont-de-l’Arche, n’a pas caché que la
longévité de François Loncle, si elle est une preuve de son excellente santé
puisqu’il est député depuis 1981 (avec une interruption de 1993 à 1997), pose
un vrai problème de renouvellement et de rajeunissement. A diverses reprises,
le parlementaire socialiste a fait savoir qu’il ne se représenterait pas à la
députation mais à chaque fois, des circonstances forcément impératives l’ont
fait changer d’avis. Qu’en sera-t-il en décembre de cette année lorsque les
candidatures socialistes devront être avalisées dans les différentes
circonscriptions alors même que la primaire de gauche n’aura pas encore rendu
son verdict ?
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