10 août 2016

Méfions-nous de Trump car « il n'y a pas plus malin qu'un con » (proverbe)


Donald Trump est le roi de la polémique. Depuis son entrée dans la campagne électorale américaine, pas une semaine ne se passe sans que le candidat républicain (même s’il ne fait pas, loin de là, l’unanimité dans son camp) n’utilise une expression, un mot, une image, une phrase soulevant le cœur des démocrates et des amoureux de l’Amérique de Lincoln et Jefferson.

Sa dernière saillie, après le mur avec le Mexique et l’interdiction du territoire américain aux musulmans, considérés comme des provocations, soulève de nombreuses interrogations. Qu’a-t-il voulu dire en invoquant le second amendement de la constitution américaine et l’utilisation des armes à feu ? Qu’a-t-il voulu signaler aux âmes fragiles et aux esprits naïfs en déguisant (à peine) ses menaces à l’égard d’Hillary Clinton ? Que Trump chasse après les membres de la NRA déjà électeurs de la droite extrême, soit, mais qu’il invente de toutes pièces des risques pour des modifications substantielles de la constitution rappelle étrangement les arguments fallacieux dont usaient les tenants du Brexit avec le succès que l’on sait.

Il faut donc se méfier de Trump. Il est beaucoup dangereux qu’il en a l’air. Son aversion pour Washington et les élites, son sens aigu du populisme, son admiration pour Poutine, son rejet de « l’établissement » le rendent redoutable. Je ne suis pas de ceux qui assurent qu’Hillary Clinton ne peut pas perdre. Avec ses bévues, ses déclarations improvisées, ses mensonges, Trump a l’air d’un con. Mais, comme chacun sait, il n’y a pas plus malin qu’un con. Et c’est vrai en France comme ailleurs. A bon entendeur…

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