Donald Trump est le roi de
la polémique. Depuis son entrée dans la campagne électorale américaine, pas une
semaine ne se passe sans que le candidat républicain (même s’il ne fait pas,
loin de là, l’unanimité dans son camp) n’utilise une expression, un mot, une
image, une phrase soulevant le cœur des démocrates et des amoureux de
l’Amérique de Lincoln et Jefferson.
Sa dernière saillie, après
le mur avec le Mexique et l’interdiction du territoire américain aux musulmans,
considérés comme des provocations, soulève de nombreuses interrogations.
Qu’a-t-il voulu dire en invoquant le second amendement de la constitution américaine
et l’utilisation des armes à feu ? Qu’a-t-il voulu signaler aux âmes
fragiles et aux esprits naïfs en déguisant (à peine) ses menaces à l’égard
d’Hillary Clinton ? Que Trump chasse après les membres de la NRA déjà
électeurs de la droite extrême, soit, mais qu’il invente de toutes pièces des
risques pour des modifications substantielles de la constitution rappelle
étrangement les arguments fallacieux dont usaient les tenants du Brexit avec le
succès que l’on sait.
Il faut donc se méfier de
Trump. Il est beaucoup dangereux qu’il en a l’air. Son aversion pour Washington
et les élites, son sens aigu du populisme, son admiration pour Poutine, son
rejet de « l’établissement » le rendent redoutable. Je ne suis pas de ceux qui
assurent qu’Hillary Clinton ne peut pas perdre. Avec ses bévues, ses
déclarations improvisées, ses mensonges, Trump a l’air d’un con. Mais, comme
chacun sait, il n’y a pas plus malin qu’un con. Et c’est vrai en France comme
ailleurs. A bon entendeur…
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