« Le Monde idées » du week-end
dernier a publié un long article consacré à la commune Saillans dans la Drôme.
Ou plutôt à la municipalité de cette petite cité de 1200 âmes laquelle applique
des principes démocratiques originaux. S’inspirant, sans le dire ou sans le
savoir, de prédécesseurs maintenant anciens, les élus de Saillans pratiquent
une gestion ouverte à tous les citoyens de la commune avec une recherche de
participation active aux affaires de la cité.
Henri Fromentin en 1983. |
Des commissions municipales «
ouvertes » permettent à tous et toutes de faire connaître leur point de vue et
de défendre, ainsi, l’intérêt général. Si je fais référence à de prestigieuses
pratiques c’est parce que la ville de Louviers, en d’autres temps, fut elle
aussi portée aux nues par des journalistes bien inspirés. De 1965 à 1983, deux
périodes de pouvoir et une consacrée à l’opposition, ont permis à la
municipalité UDG d’abord et CAG-PSU ensuite de pratiquer une démocratie
participative considérée comme novatrice et inspirée.
La volonté des élus de
Saillans a suscité des commentaires de politologues, de philosophes, de
journalistes, témoins d’une recherche permanente d’un engagement citoyen nécessitant
de belles qualités morales et un sens du désintéressement personnel. Si les élus
respectent évidemment le cadre juridique et administratif imposé aux communes,
rien n’empêche des élus conscients et avides de rapports nouveaux entre les décideurs
et les habitants de concrétiser une forme nouvelle d’association.
Cela ne va pas sans
contradictions internes et conflits externes. Certains habitants préfèrent la
passivité pendant le mandat et le contrôle uniquement le jour des élections. D’autres
considèrent que l’information et la participation vont de pair et qu’il vaut
mieux proposer ou critiquer avant que les projets soient réalisés.
Si j’évoque le cas de
Saillans c’est bien évidemment en souvenir de ce qui s’est passé à Louviers grâce
à Ernest Martin et Henri Fromentin. Il ne faut pas rater une occasion de leur
rendre hommage.
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