« Nous, citoyennes et citoyens d’Europe, sommes de la même humanité que ces femmes, ces hommes et ces enfants qui fuient la guerre et la misère pour ne pas mourir. Comme eux, nous avons des enfants, nous travaillons, nous aspirons au bonheur et nous savons les efforts nécessaires pour construire nos vies dans un monde où la loi du plus fort est toujours en vigueur. Le sort que l’Europe, celle qui a connu tant de guerres, qui a envoyé tant de réfugiés sur les routes, leur réserve nous révolte.
L’Europe ne peut proclamer que ses valeurs reposent
sur les droits de l’Homme et traiter ces réfugiés comme des envahisseurs,
compatir à leur sort et faire si peu, se les rejeter comme des marchandises
illégales. Or, force est de constater que même la directive sur l’afflux massif
de réfugiés, bien loin de ce qu’exige la situation dramatique actuelle, n’a pas
été mise en œuvre.
Le destin de ces réfugiés, de ces migrants, c’est
notre destin et notre avenir. En niant leur droit à l’asile, c’est notre propre
avenir que nous mettons en péril tant nous aurons, tôt ou tard, à rendre compte
de notre aveuglement et de celui de nombre de nos gouvernants.
Déjà en partie responsable des événements qui
poussent sur les routes de l’exil tant de personnes, que restera-t-il de la
crédibilité de l’Europe et de la France si nous refusons de les
accueillir ?
Nous n’admettons pas, en tant que citoyens européens
et français, le déni d’humanité qui est en train de se produire.
En France, nous exigeons du gouvernement qu’il appuie sans équivoque un
accueil de ces réfugiés dans tous les pays de l’Union européenne.
Nous lui demandons de prendre toute sa part, ici en France, de cet
accueil, et donc d’accroître considérablement les moyens mis en œuvre.
Nous appelons toute la société civile à se mobiliser pour appuyer cette
exigence et pour apporter l’aide et l’assistance nécessaire.
Nous appelons tous les hommes et femmes de bonne
volonté à combattre ces discours indignes qui refusent à ces hommes, ces femmes
et ces enfants leurs droits élémentaires d’êtres humains.
Ensemble, nous demandons :
— que
tous les réfugiés soient accueillis dans des conditions respectueuses de leur
dignité ;
— une
suspension des accords de Dublin et leur révision
— l’organisation
d’un grand débat public sur la question des réfugiés.
Ensemble, nous pouvons faire que l’intolérable
cesse. »
Rassemblement
le mardi
8 septembre, à 18h30, place
de la République, à Paris
#AsileUnDroit
Organisations signataires :
Acat, Assemblée citoyenne des originaires de
Turquie (Acort), Association des Tunisiens en France (ATF), Attac, Cedetim /
Ipam, CGT, Collectif 3C, Comité pour le respect des libertés et des droits de
l’Homme et Tunisie (CRLDHT), Confédération syndicale des familles (CSF),
Fédération nationale des Maison des potes, FSU, Ligue des droits de l’Homme
(LDH), Licra, Mrap, Organisation de femmes égalité, SNJ-CGT, SOS Racisme,
Syndicat des avocats de France (Saf), Union nationale lycéenne (UNL), Unef,
Union syndicale Solidaires
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