Pendant le face à face Martin-Priollaud lors de la dernière campagne des municipales. (photo JCH) |
J’avais précisé il y a quelques mois sur ce site qu’il faudrait attendre les premiers actes de la nouvelle municipalité lovérienne pour commencer à émettre un jugement. Il est évidemment encore un peu tôt pour être certain du type de politique conduite par François-Xavier Priollaud, par sa majorité et en accord avec la communauté d’agglomération dirigée par Bernard Leroy puisque la CASE semble ne pas rechigner à doter Louviers de moyens conséquents.
La suppression du projet de
Futsal répond, selon le maire, à des critères d’ordre financier, alors que le
projet rentrait dans le cadre plus large de l’Opération de rénovation urbaine
et aurait bénéficié de subventions. Il s’agit donc plus d’un rejet de ce sport
lui-même. Il était pourtant bien adapté aux volontés des jeunes du quartier et
répondait à un besoin d’équipement structurant. On ne sait toujours pas
par quoi cet équipement mort-né sera remplacé.
La lecture de la Dépêche
nous permet, cependant, de mieux comprendre comment le maire veut associer les
Lovériens aux décisions qu’il souhaite prendre de manière à partager la
responsabilité. Il en va ainsi de l’avenir du centre-ville. En réunissant les
commerçants et seulement les commerçants, pour connaître leurs désirs et poser
leurs questions, le maire limite aux professionnels la connaissance du terrain
et se prive sans doute de l’avis d’autres métiers et aussi de celui des
chalands, tout de même intéressés par la circulation, le stationnement, le
futur visage de Louviers. Je ne jurerais pas que les commerçants soient les
mieux placés pour traiter des problèmes d’urbanisme et d’architecture, deux
points essentiels à la formation du jugement.
On peut donc regretter que
la nouvelle majorité ne s’entoure pas de l’avis de spécialistes et autres
experts venant en complément du vécu des Lovériens et de tous ceux que notre
ville attire. Il n’est ni indifférent ni sans conséquences durables pour le
centre-ville de remettre la circulation dans la rue du Matrey actuellement
piétonne et si oui, dans un sens ou dans l’autre. Mais cette décision mérite
quelque attention et ne peut s’improviser. Il faut se méfier des idées
générales et des aussi des idées toutes faites. La rue piétonne du Matrey
n’était sans doute pas parfaite mais elle avait le mérite de permettre aux
usagers du centre-ville de déambuler en toute sécurité et de flâner. La faire
disparaître pour favoriser le retour des automobiles dans le centre va contre
l’histoire.
Que le maire veuille par
contre une halle couverte sur la place de la Halle aux Drapiers, pourquoi
pas ? Mais attention, là encore, à ne pas faire n’importe quoi. S’il
s’agit seulement d’un toit en tôles ondulées pour protéger le marché de la
pluie, ce sera un peu court. Mais l’idée mérite d’être travaillée. Une
commission d’urbanisme ouverte ne serait pas inutile.
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