Marine Le Pen ne manque pas
d’air. Elle vient au secours de la Ligue de défense juive, un groupuscule
fascisant, adepte de la matraque et du coup de poing, interdit en Israël et aux
Etats-Unis et peut-être bientôt dissous en France. Pourquoi une telle sollicitude
de la part d’un(e) chef de parti plus habitué aux saillies antisémites,
notamment celle du président marginalisé pour ses « bons » mots qu’il s’agisse
de M. Durafour ou de M. Patrick Bruel, j’en passe et des meilleurs. Ou des
pires, c’est selon ?
Marine Le Pen se sent
pousser des ailes depuis qu’elle a lu le sondage (à trois ans du terme) la
donnant en tête au premier tour de la présidentielle devant le candidat de la
droite (même si c’est Sarkozy) et loin devant le candidat socialiste quel que
soit son nom. Ces sondages artificiels ne sont pas décisifs mais ils sont intéressants
puisqu’ils indiquent un état d’esprit de l’opinion à un temps T.
Marine Le Pen, depuis les élections
européennes, continue de surfer sur la vague bleu marine alors que rien, mais
rien du tout, dans ses actions ou ses idées, ne font avancer le Schmilblick
comme disait Coluche. Prendre la défense d’une association d’extrémistes juifs,
c’est d’une certaine façon, adopter une attitude islamophobe conforme aux théories
du parti. C’est bien ce que veut signifier Marine Le Pen quand elle accuse le
gouvernement de ne pas assurer la sécurité des juifs de France au bénéfice des
jeunes originaires des cités (suivez mon regard) et donc des jeunes issus,
comme on dit, de l’immigration toujours prompts, selon elle, à la rébellion et à
la violence de rue.
Au FN, on a compris le jeu
de billard et on pratique le jeu de bande. En soutenant une ligue de défense
juive, on veut se donner le beau rôle, même si personne ne croit à la sincérité
du propos, l’opinion publique n’étant pas aussi crédule qu’elle en a l’air.
Les images de Gaza et des
dizaines de morts, femmes, enfants, citoyens non armés, frappent l’imagination et
donnent du sens au désespoir des Palestiniens ghettoïsés dans Gaza. Les
habitants de l'enclave ne peuvent ni fuir ni lutter. Ils ont été victimes de la loi d’airain
du Hamas et du blocus israélien ainsi que de l’armée de Tsahal. On peut comprendre
la solidarité internationale à l’égard des ces populations. Même le secrétaire
général de l’ONU crie au scandale ! J’imagine que notre président de la République,
au fil des événements, doit encore plus regretter les propos imprudents du début
du conflit qui faisait d’Israël l’agressé. Mais comme le dit si bien Edwy
Plenel, contester la politique de l’état hébreu ce n’est pas être antisémite. C’est
tout simplement reconnaître les faits et la stratégie du gouvernement de Tel
Aviv : il ne veut pas d’état palestinien !
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