Heléna Costa a tous ses diplômes
d’entraîneur d’un club de football. Elle va devenir la responsable de l’équipe
de Clermont, une équipe de ligue 2, et cela commence à jaser dans les
vestiaires. Il faut croire que les dirigeants du club de football professionnel
de Clermont aiment le risque mais ils aiment aussi la compétence et le
savoir-faire d’où la nomination d’une femme dans un univers souvent macho,
toujours chauvin. Que peut apporter une femme à une équipe de onze hommes dont
certains, inévitablement et statistiquement, vont avoir du mal à supporter les
consignes et les conseils ? Héléna Costa, portugaise qui plus est, va tout
simplement faire son métier. Entraîner les joueurs, établir des feuilles de
match, élaborer des stratégies, féliciter les bons, engueuler les mauvais,
consoler les blessés et rien ne dit qu’elle ne réussira pas à un poste où tant
d’hommes échouent puisque jusqu’aujourd’hui, il n’y avait pas de femmes dans
cet univers footeux. Bien sûr, Héléna Costa aura accès aux vestiaires. Là où ces
messieurs prennent leur douche et se laissent aller aux blagues graveleuses surtout
les soirs de victoire. Peut-on imaginer qu’une cohabitation asexuée s’installe ?
C’est tout le mal qu’on souhaite à ce coach qui devra faire ses preuves, et d’abord
sur le terrain.
J’en profite pour signaler
que selon moi — mais je n’ai pas d’éléments probants pour le prouver — la démission
forcée de Nathalie Nougayrède, la directrice du journal « Le Monde » après 14
mois passés à la tête du journal, doit recéler un peu de misogynie. Le trio
Pigasse-Berger-Niel souhaitait innover en désignant une femme à la tête du
journal de référence. Cela n’a pas fonctionné. Autoritarisme de la part de Mme
Nougayrède ? Sabotage conscient ou non de ses subordonnés ? Le débat
est ouvert.
Selon les derniers sondages —
mais il reste une semaine de campagne — la gauche de la gauche européenne
aurait, dimanche prochain, plus d’élus au Parlement de Strasbourg, que les
Verts-écologistes. Le responsable grec de l’équivalent du Front de gauche à Athènes,
bénéficie d’une popularité élevée notamment dans les pays à qui on a administré
un remède de cheval sous forme d’une austérité dont les limites sont évidentes
et inacceptables. En Espagne, au Portugal, en Grèce, notamment, les salariés,
les retraités, les chômeurs ont subi les conséquences des plans concoctés par
la troïka, comme on dit : le FMI, l’Union européenne et la banque centrale
européenne. En voulant réduire la dépense publique on a obtenu la décroissance,
l’appauvrissement, la privatisation à outrance, on a créé du malheur et du
pessimisme.
Cela se verra lors du vote,
dimanche, surtout si les partis soutenant Alexis Tsipras, obtiennent plus de
voix et de sièges que l’extrême droite de Marine Le Pen et de ses acolytes. Et
qui sait, peut-être la gauche de la gauche apportera-t-elle ses voix à une présidence
de gauche, même à la sauce sociale-démocrate ?
Si j’en juge par les
commentaires de ce matin, du moins en majorité, le film d’Abdel Ferrara — pas
en course dans les différentes compétitions cannoises — avec Gérard Depardieu
et Jacqueline Bisset intitulé « Welcome to New York » fait des vagues. Le
critique du Monde considère que ce « grand film malade » refusé par les sélectionneurs
cannois, contient du beau et du grotesque mais surtout quelques scènes totalement
indéfendables. Les allusions à DSK et Anne Sinclair (jouée par Jacqueline Bisset) sont si fortes et si
puissantes que les spectateurs ne peuvent s’empêcher d’imaginer une part de réel
dans ce biopic qui ne dit pas nom non.
Ce film est, semble-t-il,
une descente aux enfers. Gérard Depardieu, invité de Canal Plus, hier soir, a défendu
le film avec son autorité et son charisme. Invité à donner son avis, Antoine de
Causne a dégagé en touche en résumant son sentiment : « c’est un film violent. Il ya beaucoup de violence. » Ce qui ne
veut rien dire. Ou plutôt cela exprime le malaise de l’animateur du Grand
journal. J’ignore si vous allez acheter le film en VOD. En tout cas, les
affaires n’ont pas l’air de démarrer très fort. Au fait, Dominique Strauss-Kahn
donne des conférences partout dans le monde, donne son opinion sur les uns et
les autres et on en conclut qu’il se prépare pour 2017. Je ne doute pas que DSK
trouvera bien le moyen d’aller au casse-pipe avant !
Jérôme Kerviel hésite à rentrer en France. Il préfère, pour l'instant, demeurer de l'autre côté de la frontière en Italie.Avant de se livrer aux autorités qui l'attendent pour le mettre en prison, l'ancien trader de la Société générale demande à François Hollande de protéger les témoins qui pourraient parler et le disculper. Il n'y a rien dans le code pénal qui permet aux président de la République d'intervenir dans les affaires judiciaires…on est donc bien obligé de considérer cette demande comme une manœuvre dilatoire.
En cassation, Jérôme Kerviel a tout de même été exempté de 4,5 milliards d'euros de dommages et intérêts vis-à-vis de la Société générale. C'est toujours cela de gagner et ce n'est pas rien. Il reste qu'il a trois années de détention devant lui. Enfin, pas tout à fait. Disons quelques mois, car s'il se conduit bien, s'il trouve du travail, s'il bénéficie des remises de peine normales, sa privation de liberté sera courte.
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