16 octobre 2013

Brignoles n'est pas la France tout de même


A quoi bon chercher tel ou tel responsable du vote FN à Brignoles et surtout pourquoi le généraliser à la France entière ? Un habitant de Brignoles interrogé sur Canal Plus s’étonnait — et nous avec — du « festival de Cannes » organisé par les médias autour d’une élection cantonale dont le seul objectif était d’élire un conseiller général d’opposition. Il s’agit d’un Marseillais parachuté à Brignoles par Marine Le Pen qui aura à s’occuper d’aide sociale, d’état des routes et des collèges. Ce n’est pas rien mais reconnaissons que tout le pouvoir ne se résume pas à ces uniques compétences.
Nous savons bien aussi que le FN manque de cadres, de militants formés à l’exercice normal et quotidien de la démocratie. Évident dans la mesure où le FN est un parti d’apparatchiks. Il ne fonctionne que de manière verticale, du chef vers la base qui n’a qu’un objectif : exécuter les ordres. Chez eux, le mandat impératif est une règle de vie. Le chef a toujours raison.
A Louviers, la future tête de liste du Front national ne connaît rien au fonctionnement administratif, technique, juridique, financier de la commune et de l’agglomération Seine-Eure. Ses seuls écrits sont d’une pauvreté affligeante parce qu’il se retrouve là contraint et  forcé par un parti qui ne tient qu’en un mot : Le Pen. Sans le père ou la fille, ce parti n’est rien. Sans les idées ( ?) de la fille, le FN ne représente rien sinon la nostalgie d’une pensée mieux construite et plus habile qu’au temps de la Révolution nationale quand les juifs étaient des cibles toutes choisies, remplacées aujourd’hui par les musulmans responsables de tout. Et de rien.
Je me demande d'ailleurs si l'entrée des militants du FN dans les conseils municipaux sera une si mauvaise chose. On pourra apprécier le vide de leur opposition et leur insondable balourdise, la pauvreté de cette pensée ne pouvant servir de programme municipal. Gérer une ville c’est bien autre chose que demander la sortie de l'Euro, le rétablissement de la peine de mort ou la fermeture des frontières. Quant à la préférence (pardon priorité) nationale, on a vu à Vitrolles ce qu'elle donnait : les coups de pouce aux copains.
Quand Fillon propose que ces élections locales servent de référendum anti-Hollande, il fait lui aussi un contre sens et commet une grave erreur. Les élections municipales ne servent pas à régler des comptes. Leur but est d’élire des élus compétents, désintéressés, passionnés par leur ville et son avenir.

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