Qui a déclaré en 2007 : "La France n'a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n'a
jamais exterminé un peuple. Elle n'a pas inventé la solution finale,
elle n'a pas commis de crime contre l'humanité, ni de génocide" ? Ceux et celles qui l'ignorent apprendront sans doute avec une pointe d'étonnement qu'il s'agit de Nicolas Sarkozy, le même qui aujourd'hui accuse les socialistes de germanophobie.
Sarkozy parle tellement à tort et à travers qu'il est facile (surtout avec Internet) de retrouver les discours qu'il a martelés tout au long de sa vie politique qui, comme chacun sait, comprend plusieurs décennies. Il a tout été : responsable des jeunes RPR, secrétaire général de l'UMP, tête de liste aux européennes avec le succès que l'on sait, supporteur de Chirac puis de Balladur, ministre de tout et de rien, avec une ambition jamais cachée, celle de devenir président de la République.
« J'ai changé » affirmait-il en 2006-2007. Je ne crois pas qu'il ait changé. Il est toujours aussi velléitaire, toujours aussi brutal et, surtout, toujours aussi hâbleur. Les discours que lui écrit Guaino, il les interprète plus qu'il ne les dit, il les surjoue parfois comme le font les mauvais acteurs qui ne comprennent pas leur texte. Sur la germanophobie, compte tenu de ce qu'il avait clamé en 2007, il aurait dû se montrer plus prudent et surtout, faire preuve de mémoire. Qu'il ait été comparé à Daladier ne lui a pas fait plaisir. On le comprend. La conférence de presse de Merkozy, cet après-midi, démontre tout de même que l'Allemagne domine l'attelage et qu'Angela Merkel a imposé ses vues. Alors, germanophobes les socialistes ? Sûrement pas. Lucides et pragmatiques.
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