Lu sur l'un des multiples organes d'information du maire de Louviers : « Pour Franck Martin, impossible de faire preuve d’efficacité sans cette triangulation incontournable Agglo – commune – conseil général. » Franck Martin, tout le monde le sait, n'est plus conseiller général. Il est maire et président de l'agglomération mais comme le mandat départemental lui fait défaut, et si l'on suit son raisonnement, il lui est impossible de faire preuve d'efficacité. Toute sa campagne cantonale de 2008 a été construite sur ce lamentable mensonge : Il faut être élu dans sa commune, dans son canton, dans son agglomération et maintenant dans sa région pour espérer faire avancer les dossiers.
Le roi des cumulards va essorer la future campagne cantonale de mars 2011 avec cet argument éculé qui ne lui a d'ailleurs pas permis de conserver un mandat qu'il croyait acquis à jamais. Pourquoi avance-t-il à nouveau cet argument ? Pour disqualifier Leslie Cléret et tenter de légitimer la candidature de son poulain. Mais il arrive que les émirs se trompent quand ils font leur marché à Deauville. Tous les yearlings ne font pas des champions.
Les électeurs du canton nord vont devoir se poser ces simples questions : Leslie Cléret, conseillère générale sortante, a-t-elle bien fait son travail ? A-t-elle assisté régulièrement aux réunions de commissions et aux assemblées plénières ? A-t-elle bien animé la commission qu'elle préside ? A-t-elle été fidèle aux engagements pris ? A-t-elle été une bonne camarade — au sens noble du terme — puisque la majorité du conseil général est composée d'hommes et de femmes appartenant à la gauche multiple ? Sa défaite aux élections municipales d'Incarville dues à des causes essentiellement locales lui sera-t-elle préjudiciable ? Enfin, dernière question et non la moins importante : Leslie Cléret a-t-elle un jour fricoté avec la droite, dure, molle ou masquée ?
Leslie Cléret remplit son mandat avec passion et avec conviction. Elle ne s'éparpille pas. Elle ne tente pas de justifier le cumul des mandats pour des raisons d'efficacité quand on sait que la vraie cause en est le cumul des indemnités qui conduit à l'écrêtement familial. Leslie Cléret ne gagne pas 9 500 euros par mois. Cela ne l'empêche pas de se défoncer pour défendre des causes individuelles ou collectives. Elle est au service de valeurs de gauche et d'un département en constante évolution positive depuis que Jean-Louis Destans préside à ses destinées. Un mot encore : aux dernières présidentielles, Leslie Cléret n'a pas voté pour Nicolas Sarkozy…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire