Le gouvernement et nombre de collectivités territoriales se lancent à fonds perdus dans l'installation de la vidéo-protection, vidéo-vigilance, vidéo-surveillance au choix des amateurs de sémantique. Un récent article du journal Le Monde était consacré à cette vidéosurveillance que les élus invoquent pour conjurer le péril de la délinquance de voie publique.
On y lit qu'il est, une fois de plus, admis que la vidéosurveillance est surtout un élément psychologique dans la panoplie des outils de lutte contre la délinquance (ou plutôt contre le sentiment d'insécurité) mais en aucun cas un instrument efficace permettant d'identifier tel ou tel malfaiteur.
Autrement dit, des sommes faramineuses d'argent sont englouties dans un système de flicage (comme dirait Marie N'Diaye, prix Goncourt) dont l'objectif est de « rassurer » la population. Un maire socialiste l'avoue sans ambages : « ça ne sert à rien mais je suis obligé d'en passer par là. » Il aurait pu ajouter : si je veux être réélu ! On aura tout vu.
4 commentaires:
aux Acacias il y a eu un cas où l'on a arrêté un incendiaire qui a été jugé en comparution immédiate.
Donc cela peut être efficace, mais il faut éviter de tomber dans l'autre extrême où l'on espionne les gens, comme c'était le cas en RDA.
Sylvia Mackert
Votre premier exemple n'est pas le bon. L'incendiaire en question a nargué les caméras et eu un comportement « suicidaire. » Il voulait se faire prendre et s'est fait prendre.
La STASI de la RDA espionnait vie privée-vie publique et les caméras tournaient 24 heures sur 24. Cet exemple me semble plus parlant si je puis me permettre. Beaucoup ont parlé alors qu'ils n'avaient rien à dire.
Que proposez-vous donc pour réduire l'insécurité, si vous êtes contre la video-surveillance ?
Sylvia Mackert
Si on installe de la vidéosurveillance, c'est que tous les endroits qui ont de la vidéosurveillance ont connu une progression spectaculaire de la sécurité
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