Les ministres de ce gouvernement ne prennent aucun risque. Lorsque Brice Hortefeux et Fadela Amara partent à la rencontre des jeunes des quartiers, ce n'est que louanges, félicitations, échanges d'amabilité. Ben voyons…Mais quand les journalistes (beaucoup font bien leur travail) s'inquiètent de savoir d'où viennent ces jeunes placés face aux ministres, on découvre qu'ils ont, pour la plupart des liens très proches avec Fadela Amara, ancienne présidente de Ni Putes ni soumises, et très amie avec le président de SOS Racisme, j'en passe et des meilleurs. Le public est donc trié et choisi.
En fait, ces rencontres sont des pièges médiatiques destinés à donner une bonne image des ministres et de leurs choix. Il s'agit ni plus ni moins d'une manipulation de l'opinion publique déjà dénoncée lors de la visite de Luc Chatel, ministre de l'éducation) dans un supermarché où il avait rencontré des clientes très au fait de sa loi…ce qui n'avait pas manqué de l'étonner. (1)
A l'heure d'Internet, ces manœuvres et ces méthodes d'un autre âge ne peuvent pas être tues. Les journalistes, s'ils n'ont pas tous la liberté de dénoncer ces stratagèmes, animent des blogs et rapidement la vérité est connue. Ce qui est surprenant, c'est que des Hortefeux et des Amara croient que les citoyens sont des pigeons. Leur manière d'agir n'est pas en adéquation avec les moyens techniques d'aujourd'hui. Il y a vingt ans, il aurait fallu plusieurs jours pour dénoncer ces méthodes et seule la presse écrite les aurait fait connaître.
Aujourd'hui, avec Daily Motion, You Tube et les blogs, les ministres ne devraient pas risquer le ridicule et se moquer du monde. On se demande d'ailleurs ce qu'ils vont inventer pour que les 14 % d'augmentation des faits de violences aux personnes (l'insécurité augmente en France) ne deviennent pas un handicap à l'action de « tolérance zéro ». Comment vont-ils s'y prendre pour nous vendre la vidéosurveillance et les contrôles qui vont avec.
(1) Luc Chatel ministre de l'éducation a pondu (lui ou ses services ?) une note aux enseignants cousue de fautes d'orthographe. Sans faire de celle-ci un dogme, peut-on demander au ministre d'écrire notre langue avec précision, rigueur et finalement avec sérieux ?
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