Ce slogan ne date pas d'hier. Il date d'avant-hier quand le Comité d'action de gauche tenait le devant de la scène politique à Louviers. L'ambition était grande, il s'agissait ni plus ni moins, d'associer la population à tous les projets lovériens et toutes les réalisations municipales en créant des commissions ouvertes et en invitant les habitants à y participer pour y agir.
Le succès fut mitigé. Mais l'élan était réel. Les élus de l'époque ne craignaient pas les Lovériens et il ne serait venu à l'idée de personne de surveiller la population en installant des caméras dans les quartiers. La réalité des problèmes d'intégration des populations d'origine étrangère n'était pas moins grande qu'aujourd'hui. La crise sociale, pour moins criante qu'elle fût, était également très présente à Louviers. Fallait-il pour autant baisser les bras ?
Dans un article récent paru dans « Allez Louviers » Isabelle Amouret vante les commissions tenues annuellement dans les quartiers et assure que le système fonctionne bien. Son article tombe à point nommé puisqu'on apprend que pas un des habitants d'un quartier de Louviers, invités à exprimer leurs avis et opinions devant la municipalité, n'était présent l'autre soir. Seuls quelques élus et membres du personnel municipal s'étaient déplacés. Echec.
Pourquoi ? Les grands-messes du maire ont fait long feu. Les gens en ont assez des discours fleuves avec des adjoints pour potiches. Ils en ont assez de ces shows destinés à faire du maire une vedette alors que les Lovériens n'ont pas de réponses à leurs questions. Je sais bien que la participation des habitants ne se décrète pas. Il appartient aux élus d'informer, d'abord, sur les sujets importants qui concernent la vie de la ville, des quartiers, de l'agglomération. Comment attendre une participation des habitants s'ils ne savent pas au préalable de quel sujet on va parler ?
Il est symbolique que le contrat d'agglomération de 73 millions d'euros ait été signé en catimini en présence de quelques élus habitués à fonctionner entre eux. C'est une façon de voir, d'agir, d'être « entre nous ». Ce n'est pas la mienne. Isabelle Amouret écrit : « dire la vérité aux gens, telle est la formule du maire. » Si c'est vrai, on attend que le maire nous dise toute la vérité sur la situation financière de la ville et nous assure, par exemple, que ses promesses de campagne électorale seront tenues. Qu'il s'agisse de l'école de musique ou des travaux de voirie. « La municipalité n'a pas peur du débat.» On verra.
1 commentaire:
Et que dire de la suppression des commissions muncipales ?
Et que dire de la manière dont on informe les citoyens dans la presse locale le matin de la tenue le soir même du conseil d'agglomération ?
Nous n'y voyons pas là les marques de la volonté d'associer un tant soit peu les citoyens aux décisions qui les concernent.
Reynald Harlaut
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