L'ancien ministre des sports et membre de l'UMP, Jean-François Lamour (également ancien champion olympique) est devenu un militant enragé. Compte tenu de ses capacités, connues chez ses amis, il a raté quelques postes et promotions…même s'il a travaillé à la mairie de Paris du temps de Jacques Chirac qui savait récompenser les grognards de l'ancien RPR. C'est dire…
Jean-François Lamour a des idées sur tout. Il vient de s'en prendre publiquement à Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, pour une gestion qu'il juge « catastrophique ».Evidemment, si l'on se refère uniquement aux résultats des athlètes à Pékin, doit admettre qu'on attendait plus et mieux.
Mais si l'on prend en compte la gestion globale et sur la durée de Bernard Amsalem on s'apercevra que jamais la lutte contre le dopage n'a été aussi exemplaire, que jamais les athlètes de haut niveau n'ont bénéficié d'aussi belles conditions matérielles et que jamais les ligues et les clubs n'ont été autant aidés.
L'élection du président de la FFA aura lieu à Tours en décembre prochain et la campagne électorale est ouverte. Qui dit campagne électorale dit coups bas et coups durs. Lamour voudrait bien que les membres de la fédération d'athlétisme aient la peau d'un président connu pour ses idées (il est membre du PS et ami de Laurent Fabius) connu pour ses critiques contre la gestion sportive de l'Etat qui diminue les crédits et le nombre de cadres techniques. Bernard Amsalem, bien avant les jeux olympiques ne s'est pas privé de dénoncer le maltusianisme financier de l'Etat et la nécessité d'une réorganisation de la pratique sportive en France. Cette attaque de Jean-François Lamour était donc, non seulement prévue, mais elle était attendue. Peut-être part-il un peu tôt puisque l'assemblée générale n'aura lieu que dans trois mois.
D'ici là, Bernard Amsalem aura fait le tour de toutes les ligues et aura une idée claire sur ses soutiens et sur ses adversaires.
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