6 juin 2018

Et maintenant…la classe sixième au lycée Jules Ferry !


Le professeur est M. Hervieux, enseignant en mathématiques. Nous sommes en 1958-59.
Mon ami Jean-François Le Campion me demande de publier ma photo de classe de 6e sur laquelle il figure, évidemment. Je m’exécute donc. On formait une belle et bonne équipe avec Yves Chédeville (trop tôt disparu) et quelques autres dont Jean-François Sicard, le fils du professeur de philosophie et qui nous enseignait l’instruction civique dès la 6e ! J’ai souvenir d’une exposition qu’il avait organisée sur l’art mexicain au Musée de Louviers, à une époque où l’enseignement de l’histoire — et notamment de l’histoire de l’art —occupait une place sensible dans le cadre d’un enseignement général équilibré.

5 juin 2018

« L'attaque » d'un essaim d'abeilles dans le cantal me laisse circonspect


L'essaim rentre à la ruche.©Jean-Charles Houel
Les articles de presse consacrés à la mort d’une nonagénaire du Cantal victime de plus de 200 piqures d’abeilles me laissent circonspect. De plus, trois personnes lui ayant porté secours ont également été piquées des dizaines de fois au visage et sur les membres dénudés. Les articles parlent, en effet, de « l’attaque » d’un essaim.Le mot « attaque » me dérange.

J’ai une petite expérience des essaims puisque j’en récolte un certain nombre chaque année et je peux dire que jamais je n’ai vu un essaim attaquer qui que ce soit. Certes, pour récupérer ce précieux butin d’apiculteur, il faut prendre quelques précautions, comme se voiler le visage par exemple, mais généralement, les abeilles gorgées de miel ne sont pas agressives.

Alors que s’est-il passé pour qu’on en arrive à ce drame ? J’avoue ne pas pouvoir avancer d’explications plausibles à 100 %. Un essaim en déplacement vole à une certaine hauteur et il se moque bien des humains qui vont et viennent en dessous de lui. L’essaim est guidé par des éclaireuses qui n’ont qu’un objectif : trouver un site favorable à l’implantation de la colonie. Comme l’essaim s’est posé non loin de « l’attaque », peut-être a-t-il rencontré la promeneuse fortuitement et il aurait suffi d’une piqure pour déclencher l’alarme générale, l’odeur du venin ajoutant au réflexe de défense (et non d'attaque) collective. Franchement, je pense qu’une autre explication non relatée encore par les témoins pourrait être avancée.

Dans le cas des nids de guêpes ou de frelons, on sait que c’est leur proximité qui déclenche l’acte de défense et donc d’attaque des hyménoptères. Idem pour les alentours immédiats d’une ruche. Mais un essaim n’est pas installé. Il n’a rien à défendre. Alors, s’il faut évidemment regretter la mort et les blessures graves infligées aux personnes du Cantal, il faudra comprendre comment une telle tragédie a pu se produire. Les abeilles suffisamment mises à mal par les maladies et les pesticides n’ont nul besoin d’effrayer le bon peuple surtout quand des campagnes visent à mieux les protéger et à mieux les aider à se développer.
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4 juin 2018

Quelques réflexions au débotté : le portrait de Lénine, « ma poule », pas de complot mais un héros, Diego Ortega futur maire de Louviers ? La classe de Serge Bove en 1956, 14 voix manquent à PMF en 1953…


Le portrait de Lénine dans la salle à manger
Faut-il faire tout un pataquès, comme Michel Onfray ne s’en est pas privé parce que Mme Garrido et M. Corbière, député de la France Insoumise, vivent avec le portait de Lénine dans leur salle à manger ? Pour le philosophe, cette présence imagée du dictateur du prolétariat en dit long sur l’admiration que peuvent porter les nostalgiques de la Révolution de 1917 en Russie ! Onfray affirme, sans crainte d’être démenti, que les théories de Lénine ne répondent pas aux critères démocratiques que certains révolutionnaires voulaient pourtant mettre en œuvre si bien que cette dictature a entraîné des millions de morts au nom d’une pureté théorique ou tout simplement en fonction de la folie d’un Staline…trop bon élève de son maître.
J’en connais qui vivent avec le portrait de Mao dans leur salon. Dans les années soixante dix et après mai 68, des esprits aussi purs que durs ont admiré le grand timonier lequel à force de révolutions culturelles aux métaphores poétiques, a permis l’assassinat programmé de tous ceux et toutes celles allergiques au régime forcé.
Attention, il y a portrait et portrait. Si l’auteur de l’un d’eux est Andy Warhol, il ne s’agit plus seulement d’opinion politique mais bien d’une œuvre d’artiste dont l’originalité mérite un regard particulier. Mme Garrido et M. Corbière nous apprendront-ils qui a signé la peinture ou la photo de leur environnement domestique ?

« Ma Poule » n’est pas la tienne
En appelant Brune Poirson, secrétaire d’Etat du ministère de l’écologie, « ma poule » dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un député socialiste (pardon nouvelle gauche) a usé d’un ton familier quelque peu déplacé. Certes, l’honorable parlementaire s’est excusé auprès de la ministre mais quand même. A l’heure où la parole des femmes se libère, que des lois sont votées contre le harcèlement, les agressions sexuelles, le viol des mineur(e)s, on attend des représentants de la nation un langage plus châtié et surtout moins sexiste.
« Ma poule » a affirmé le député, est une expression qu’il attribue aux femmes…et aux hommes. Autrement dit, il s’agit d’un tic de langage qui, hier, portait moins à conséquence qu’aujourd’hui. La facilité et le sens étaient les mêmes mais le député avait moins conscience de catégoriser ses interlocuteurs(trices). Le monde change. Il serait bon que nos élus suivent le mouvement.

Pas de complot mais un vrai héros
Des médailles, une nationalité expresse, un travail chez les pompiers de Paris, Mamadou Gassama, le Spiderman du 18e arrondissement n’est plus un migrant sans papiers mais un Français admiré pour son courage. Comme il fallait s’y attendre, des esprits chagrins et d’extrême droite ne se sont pas privés pour inventer une théorie complotiste heureusement dénoncée en temps et en heure. Pour ces racistes et xénophobes, le sauvetage du petit garçon de quatre ans ne serait qu’une mise en scène destinée à valoriser ce Malien malin et à lui permettre d’intégrer la communauté nationale.
Au moment même où on apprend que des dizaines de migrants sont morts noyés en Méditerranée ce week-end suite au naufrage de leur embarcation et alors que le ministre de l’Intérieur italien Salvini leur promet la valise et un coup de pied quelque part, le geste de Mamadou Gassama nous incite à une réflexion posée. Elle n’exclut aucunement la responsabilité de l’Europe sur laquelle la Commission et le Conseil des chefs d’Etats et de gouvernements devraient s’interroger. Faute de solutions négociées, l’Europe court à la catastrophe humanitaire et politique.


Souvenir, souvenir…
Une classe de CM2 à l'école Jules Ferry de Louviers.
Comme vous le savez, j’ai fait don de mes archives photographiques au Musée de Louviers. En conduisant mes recherches dans des cartons pas ouverts depuis des décennies, j’ai redécouvert des photos de classe qu’on regarde toujours avec affection puisqu’il s’agit de notre enfance scolaire primaire.
J’ai plaisir à publier cette photo de mon CM2 dont l’instituteur était Serge Bove, un grand maître s’il en fut. J’ai également redécouvert les cahiers de cette année-là (1956-57). On apprenait et on savait beaucoup de choses qu’on appelle l’apprentissage de la culture générale. Tout simplement.

Diego Ortega, maire de Louviers ? Pourquoi pas ?
Diego Ortega annonce qu’il est partant pour les futures élections municipales à Louviers. Il a reçu le soutien de Franck Martin et de Marc-Antoine Jamet. Dans un texte mesuré et modéré, il explique pourquoi il veut changer la municipalité actuellement dirigée par François-Xavier Priollaud.
Diego Ortega connaît bien la ville de Louviers et la communauté d’agglomération Seine-Eure. Il a été cadre dans la fonction publique pendant 22 ans et continue d’apporter ses lumières aux futurs dirigeants des collectivités locales. Dans son programme, forcément succinct à ce stade, il veut briser les murs et rapprocher les citoyens des centres de décisions. Il lui reste deux ans pour constituer une équipe et composer une liste d’union à gauche qui n’est pas un gros mot. Il dit en effet appartenir à la fraction la plus à gauche des anciens radicaux de gauche. Comme le PRG a fusionné avec les radicaux valoisiens, il faut espérer que les électeurs sauront séparer le bon grain de l’ivraie.

Il manqua 14 voix à Pierre Mendès France
François Chapron m’écrit : « Le 3 juin 1953 Pierre Mendès France manquait de 14 voix sa première investiture comme Président du Conseil. Dommage que tant de vies aient été sacrifiées notamment à  Dien Bien Phu avant qu'il puisse mettre fin au conflit d'Indochine  et aux souffrances endurées des deux côtés. Sa volonté de paix et son courage manquent terriblement à  notre monde déboussolé, plein de dangers de violence, d'intolérance et de misère. »